Incroyable, les archéologues ont mis la main sur une étrange momie gainée dans une carapace de boue

Le rituel de conservation du corps, communément appelé momification, fut un rituel très important chez les Égyptiens durant l’Antiquité. Ils croyaient en effet à l’immortalité de l’âme, de sorte qu’ils s’occupaient méticuleusement des dépouilles des défunts, afin qu’elles demeurent intactes pour pouvoir revivre dans l’au-delà.

Néanmoins, il faut savoir que les classes moyennes et les pauvres ont rarement eu recours à cette pratique qui fut ainsi quasiment réservée aux rois, aux personnes célèbres et aux riches. D’ailleurs, les étapes de la momification sont presque les mêmes, mais ce seront le soin et l’apparat du sarcophage, conçu spécialement pour l’individu, qui vont caractériser l’importance du défunt de son vivant.

Crédits Pixabay

Sachant tout cela, la découverte faite sur une étrange momie gainée dans une carapace de boue, a particulièrement surpris les archéologues. Un procédé unique et intrigant qui n’a jamais été observé ni renseigné auparavant.

Un sarcophage qui n’était apparemment pas destiné à la momie qu’il renfermait

Pour  en venir à l’histoire de cette étrange momie, il faut revenir en 1860, année à laquelle le sarcophage qui la contient a été offert par Sir Charles Nicholson au musée Chau Chak Wing de l’Université de Sydney, entre autres artefacts historiques. Ce collectionneur passionné ne semblait pas savoir ce que contenait véritablement le sarcophage, il s’est juste fié à l’inscription gravée dessus, à savoir le nom d’une jeune femme : Meruah.

Beaucoup plus tard, les analyses effectuées depuis 1999 ont révélé que l’âge du sarcophage en question ne correspondait pas à celle de la momie qu’il contenait. En effet, les estimations suggèrent que la momie date de 1207 ans avant notre ère, tandis que le cercueil a été conçu il y a environ 1000 ans avant notre ère. Plus de 200 ans séparent donc les deux artefacts.

Une nouvelle étude de la momie a finalement été menée en 2017 et les résultats sont tombés. D’un côté, le cercueil n’était pas destiné à son actuel occupant, mais surtout, les chercheurs ont pu distinguer de l’autre côté la présence de détails très singuliers avec la détection de fragments de boue qui enveloppaient la momie.

Cette momie a été endommagée à plusieurs reprises et a subi des réparations

D’après l’analyse des chercheurs, le corps momifié a tout d’abord été contenu dans de classiques bandelettes. Mais pour des raisons inconnues, son genou et sa jambe gauche ont été endommagés, ce qui aurait apparemment incité un autre embaumeur à remballer le corps avec du textile et à appliquer une enveloppe de boue, deux générations plus tard, afin de stabiliser l’ensemble.

Plus tard, la momie a de nouveau été endommagée du côté droit du cou et de la tête, et ces dernières atteintes ont été stabilisées par des broches métalliques.

Reste à savoir si ces différents dommages sont les raisons qui ont incité l’embaumeur à gainer la momie dans la carapace de boue ou s’il s’agit d’une tout autre technique de momification rarement utilisée que les archéologues viennent seulement de découvrir.

L’étude a été récemment publiée dans la revue Plos One.

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