Ces insectes s’hydratent en buvant par leur anus pour survivre aux sécheresses !

L’eau est essentielle à la vie. Comme la plupart des mammifères, nous buvons à l’ancienne, c’est-à-dire par la bouche. Seulement, la nature a fait que certains animaux s’hydratent d’une manière plus créative. C’est le cas notamment des coléoptères. Aussi surprenant que ça puisse paraitre, ces insectes peuvent s’hydrater en ouvrant leur rectum. Ils peuvent boire ainsi de l’humidité flottant dans l’air.

Deux coléoptères qui se battent

De la même manière, les coléoptères peuvent réabsorber l’eau contenue dans leurs excréments. Leur anus serait particulièrement habile pour en extraire l’humidité. Cette spécialisation rectale leur aurait permis de survivre dans les régions les plus sèches de la planète.

Ils utilisent leur rectum et leurs reins pour capturer l’humidité

Les scientifiques savent depuis longtemps que les coléoptères sont capables d’absorber des molécules d’eau à travers leur rectum. De ce fait, un individu peut passer tout son cycle de vie sans boire de liquide. Toutefois, les mécanismes derrière ce phénomène sont restés largement méconnus. Néanmoins, cette nouvelle étude menée par l’université de Copenhague au Danemark en collaboration avec les universités d’Édimbourg et de Glasgow au Royaume-Uni vient de lever le voile sur ce mystère.

Le biologiste Kenneth Veland Halberg, de l’université de Copenhague, a expliqué que le rectum modifié et les reins de ces insectes forment un système multiorganes hautement spécialisé dans l’extraction de l’eau. Ce processus de recyclage d’eau est si efficace que les échantillons de selles examinés étaient complètement secs.

Les cellules du leptophragmata permettent aux insectes de boire par leur derrière

Halberg et son équipe ont identifié le gène responsable du processus d’hydratation rectale chez le Tribolium castaneum, une espèce de coléoptère bien connue. Ce gène appelé NHA1 est exprimé par les cellules leptophragmata situées dans leur complexe rectal. Dans le rapport qu’ils ont publié dans Proceedings of the National Academy of Sciences, ils ont également expliqué que les reins du coléoptère encerclent son intestin postérieur.

Les cellules du leptophragmata fonctionnent en pompant des sels dans les reins afin que l’animal puisse capturer les molécules d’eau dans l’air par son rectum. Les chercheurs ont également découvert que ces insectes sont particulièrement sensibles aux modifications de leur équilibre hydrique. D’ailleurs, l’expression de NHA1 dans leur derrière a augmenté dès qu’ils sont exposés à des conditions plus sèches.

SOURCE : SCIENCEALERT

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