Instagram serait le nouvel eldorado des dealers de drogue
La principale force des réseaux sociaux est leur capacité à toucher rapidement un maximum de personnes. Si certains régimes autoritaires s’en méfient au point de les censurer, d’autres acteurs n’hésitent pas à s’en servir pour vendre leurs produits.
Dans cette deuxième catégorie, on retrouve malheureusement des personnes de moralité douteuse qui utilisent les réseaux sociaux comme un tremplin pour vendre des produits illicites. C’est le cas d’Instagram qui a lancé récemment sa version web et qui serait devenu selon Bloomberg News, le canal de vente préféré des dealers de cannabis et de drogues en tout genre.
Les vendeurs d’herbes prennent d’assaut Instagram qui leur sert de vitrine
Le réseau social appartenant au groupe Meta offre une tribune idéale aux vendeurs de marijuana illégale. Selon une enquête réalisée par Bloomberg, Instagram est devenu le refuge privilégié des vendeurs d’herbe. Ces derniers y trouvent plus facilement leur public cible : les jeunes et les adolescents.
Une tendance qui s’intensifie au fur et à mesure que plusieurs États, dont ceux américains, en tête optent pour la légalisation du cannabis. Cette mesure qui vise surtout à réglementer et taxer une industrie qui jusque-là se développait en toute illégalité pousse les dealers à opter pour d’autres modèles économiques. Contrairement aux magasins de détail qui se conforment aux règles, les vendeurs souhaitant rester dans l’illégalité prennent d’assaut Instagram pour commercialiser leurs produits.
Approché par Bloomberg News, Mike, cultivateur de cannabis de New York, a déclaré ceci à propos de la nouvelle tendance :
« Meta est très bon pour s’intégrer dans la routine quotidienne des gens… Vous touchez plus de gens grâce à Instagram ».
Instagram se défend et met en avant sa politique de censure de contenus illégaux
Cette nouvelle ne doit pas vraiment être du goût des parents qui peuvent toujours essayer d’activer l’avertissement de contenu sensible sur l’Instagram de leurs enfants. Le risque pour que ces derniers cèdent à la tentation est trop grand. Pour de nombreux observateurs, Meta manque d’ailleurs de fermeté dans la lutte contre les vendeurs d’herbes.
Récemment, après que certains dealers aient partagé des publicités sur la marijuana, la société a déclaré qu’elle supprimerait les pages qui ont enfreint ses politiques d’utilisation. Seulement, les messages sont restés en ligne.
Un porte-parole de Meta a déclaré que le contenu relatif à la marijuana n’était pas autorisé sur Instagram. En effet, sa politique dite des biens restreints interdit tout contenu qui tente d’acheter, de vendre, d’échanger, de donner, de donner ou de demander de la marijuana, ainsi que du tabac et des e-cigarettes. Rachel Hamrick, porte-parole de Meta, a déclaré dans un récent communiqué que :
« Nous interdisons les contenus — tant dans les publicités que sur les pages — qui encouragent l’achat et la vente de drogues, y compris la marijuana, et nous les supprimons dès que nous les trouvons ».
Malheureusement, le constat est que pour contourner la réglementation, certaines sociétés de cannabis disent qu’elles incluent des avertissements. Mais en réalité, ces pages renvoient à des magasins externes ou vers des numéros de téléphone permettant d’effectuer une transaction. Même si Instagram n’est pas la seule plateforme de médias sociaux que les dealers utilisent, sa grande base d’utilisateurs constituée de jeunes en fait un terrain de chasse idéal. Ce qui lui permet de surclasser d’autres plateformes comme Snapchat, Discord ou Telegram.
Source : Bloomberg
