Ghost : installation en local, et présentation du CMS

Ghost est un nouveau-venu sur le secteur des CMS, un nouveau-venu bien décidé à se tailler une énorme part du gâteau. Il est d’ailleurs possible que ce nom ne vous soit pas inconnu et c’est bien normal puisque cette nouvelle plateforme a été évoquée dans ces lignes en mai dernier. A l’époque, toutefois, Ghost était en version bêta privée et tout le monde ne pouvait donc pas en profiter. Cela vient cependant de changer puisque la solution est actuellement disponible en libre téléchargement, et vous allez donc pouvoir en profiter dès à présent ! Formidable, mais attention car la coquine n’est pas forcément très simple à mettre en place, et c’est précisément ce qui m’a poussé à vous préparer un petit tutoriel de derrière les fagots.

Commençons par les pré-requis techniques. Ghost, comme son nom ne l’indique pas forcément, se base sur la plateforme Node.js. Si vous voulez installer le CMS sur un ordinateur en local ou sur un serveur en ligne, il faudra donc vous rendre sur le site officiel du projet et récupérer le fichier MSI ou PKG proposé. Ensuite, tout ce que vous aurez à faire, ce sera de double-cliquer sur ce fameux fichier et de suivre les étapes de l’assistant.

Installer Ghost CMS
Ghost, le CMS avec du Node.js dedans.

Installer Ghost en local

Qu’il s’agisse d’installer Ghost en local ou sur un serveur distant, la procédure à suivre est exactement la même. Notez en revanche que tout va également dépendre du système d’exploitation de la machine. Ce tutoriel a été rédigé sur un Mac fonctionnant sous OS X. Si vous bossez sous Windows, il faudra donc l’adapter en conséquence.

En premier lieu, et avant d’aller plus loin, il faut se rendre sur le site de Ghost, s’inscrire et récupérer ensuite les fichiers du CMS en cliquant sur le bouton “Download Ghost Source Code”. Quelques secondes plus tard, l’archive va délicatement atterrir sur un coin de votre disque dur. Il faudra alors la décompresser vers le dossier de votre choix. Là, et bien le plus dur reste à faire puisque nous allons devoir passer par le terminal pour compléter la procédure et pour démarrer la solution.

Sur OS X, ouvrez le terminal. Allez ensuite dans le Finder, au niveau du dossier créé pour Ghost. Prenez ce dossier et glissez le sur le terminal, au niveau de la zone réservée aux onglets. Si vous avez du mal à viser juste, commencez par ouvrir un nouvel onglet dans le terminal (CMD+T) pour repérer cette fameuse zone.

Placez-vous ensuite sur l’onglet réservé à Ghost. Dans le terminal, tapez l’instruction “npm install –production” et attendez quelques secondes. Lorsque vous avez de nouveau la main, tapez “npm start” pour démarrer Ghost. Félicitation, le plus dur est fait, la solution est parfaitement fonctionnelle sur votre machine. Si vous souhaitez afficher votre site, ouvrez simplement votre navigateur et rendez-vous à l’adresse “127.0.0.1:2368”. L’interface d’administration, pour sa part, se trouve à l’adresse “127.0.0.1:2368/ghost”.

Bon, ce n’était quand même pas si compliqué, non ?

Utiliser Ghost
L’interface d’administration de Ghost.

Utiliser Ghost

Contrairement à Wordpress, Ghost vise la simplicité, et le minimalisme. En vous rendant à l’adresse “127.0.0.1:2368/ghost”, la plateforme va vous demander de commencer par créer votre compte. Il faudra saisir votre pseudonyme, votre adresse mail, votre mot de passe et valider le tout. Quelques secondes plus tard, l’interface d’administration de Ghost va apparaître sous vos yeux et les choses sérieuses vont enfin pouvoir commencer.

Toutes les fonctions de Ghost sont regroupées dans une barre horizontale située en haut de l’écran. De gauche à droite, vous trouverez un premier bouton pour accéder au blog de l’éditeur, un second pour afficher tout le contenu publié sur votre site, un troisième pour publier un nouvel article, un quatrième pour accéder aux paramètres de votre site et un dernier à droite pour ouvrir votre profil. Par défaut, c’est la vue des articles publiés sur le blog qui apparaît à l’écran, une vue divisée en deux zones : la liste des articles à gauche, et l’article sélectionné à droite.

Je ne vais pas passer en revue chaque fonction, chaque option, mais il y a tout de même deux ou trois petites choses à savoir. Dans les paramètres, par exemple, nous retrouverons toutes les informations en lien avec notre site. Il sera ainsi possible de changer son nom et sa description, ou même de charger un logo et une “cover”. Si vous le désirez, vous pourrez également changer de thème et choisir le nombre d’articles à afficher sur chaque page. Nous aurons également droit à un menu dédié au profil utilisateur, menu dédié à votre profil. Libre à vous de changer votre adresse électronique, d’ajouter le lien de votre site, une courte bio ou même de modifier votre mot de passe si besoin est.

C’est certain, Ghost offre beaucoup moins d’options que Wordpress, mais c’est aussi ce qui fait sa force.

La rédaction d’un nouvel article ne présente pas de difficulté particulière, sachez simplement que Ghost fait la part belle au Markdown. Un temps d’adaptation sera nécessaire, mais voici une liste rapide des principales balises du langage :

  • *mon expression* ou _mon expression_ : Mettre du texte en italique.
  • **mon expression** ou __mon expression __ : Mettre du texte en gras.
  • ‘mon expression’ : Insérer du code dans l’article.
  • *mon expression : Créer une liste non ordonnée.
  • 1. mon expression : Créer une liste ordonnée.
  • # mon expression : Insérer un titre de premier niveau.
  • ## mon expression : Insérer un titre de second niveau.
  • ### mon expression : Insérer un titre de troisième niveau.
  • [texte du lien](adresse du lien) : Créer un lien hypertexte.

Et ainsi de suite. Si vous voulez en savoir un peu plus, ou si vous êtes du genre curieux, vous pouvez vous rendre sur le site whatismarkdown.com qui vous expliquera un tas de choses sur ce drôle de langage. Pour en revenir à Ghost, sachez juste que la fenêtre de rédaction d’un nouvel article se divise en deux zones distinctes : l’éditeur à gauche, la prévisualisation à droite. La plateforme affichera donc votre article à mesure que vous le tapez.

Tout en bas, vous trouverez également une barre horizontale noire qui vous permettra d’ajouter des tags, d’accéder à des options de publication (adresse de l’article, date de publication) ou encore de publier votre article. A moins, bien sûr, que vous ne souhaitiez simplement l’enregistrer dans vos brouillons. L’édition d’un article fonctionne sur le même principe, puisque vous serez redirigé vers cet écran.

Editeur Ghost
L’éditeur de Ghost, qui fait la part belle au Markdown.

Les évolutions à venir

Pour un premier jet, Ghost s’en tire avec tous les honneurs et l’équipe en charge de son développement ne compte d’ailleurs pas en rester là. En réalité, cette dernière est en train de travailler sur une plateforme qui vous permettra d’héberger votre site en ligne, sur les serveurs de l’éditeur, exactement comme vous le feriez en vous rendant sur Wordpress.com. Le tout avec quelques options “premium” au passage, forcément, histoire de rentabiliser la solution.

Bref, vous l’aurez compris, Ghost est un produit très prometteur, à surveiller de près. Et s’il lui faudra sans doute quelques mois, ou quelques années, pour s’installer sur le secteur, il a en tout cas toutes les qualités pour y parvenir.

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