La guerre continue en Ukraine et les sanctions internationales continuent de pleuvoir sur la Russie. Ces sanctions ne sont toutefois pas les seules menaces auxquelles le pays de Vladimir Poutine doive faire face. Le pays est en effet en train de subir une fuite des cerveaux.
Une fuite des cerveaux, c’est lorsque les scientifiques, les docteurs, ou encore les chercheurs d’une région décident de partir en masse, et c’est un phénomène qui n’est pas nouveau en Russie. Cependant, avec les sanctions économiques sévères et les restrictions à la liberté de parole dans le pays depuis le début de l’invasion, un grand nombre de citoyens russes essaient de partir.
Face au risque de voir ses employés partir pour ne plus revenir, le patron de l’agence spatiale russe, Dmitry Rogozin, a décidé de prendre les choses en main. Il a tout simplement interdit à ces employés de voyager à l’étranger.
L’ordre donné par Rogozin
C’est un journaliste basé à Moscou du nom de Kamil Galeev qui a eu vent de l’ordre donné par Rogozin. Le mercredi 9 mars dernier, Galeev a posté une image montrant l’ordre en question sur Twitter. Le document datait du 28 février, c’est-à-dire quelques jours après le début de l’invasion russe en Ukraine.
Le journaliste a ajouté plus tard que les gardes-frontières avaient reçu l’ordre de stopper tous les spécialistes de la technologie et de l’informatique s’ils tentaient de quitter le pays.
Un effet néfaste sur le long terme
On peut dire qu’il s’agit d’une décision logique de la part de Rogozin si on considère ses actions depuis le début de cette guerre. Il n’a pas hésité à utiliser Twitter pour poster des publications pro-Poutine et anti-américaines. Il s’est même disputé avec des personnes appartenant au monde de l’exploration spatiale comme l’ancien astronaute de la NASA Scott Kelly.
Pour le moment, la décision prise par Rogozin pourrait fonctionner. Toutefois, cela ne pourra pas toujours marcher et les conséquences pourraient un jour être désastreuses pour le pays.
Selon Nikolai Roussanov, professeur en économie à l’Université de Pennsylvanie, sur le long terme, une fuite des cerveaux pourrait devenir le plus gros problème auquel la Russie aura à faire face. Il a ajouté que ce phénomène allait s’accélérer, surtout que les institutions académiques étrangères sont en train de couper les ponts avec celles de la Russie.
SOURCE: Futurism