Interpol a arrêté 101 trafiquants présumés et remis la main sur 19 000 objets d’art et d’antiquités volés

Le marché international de l’art et des biens culturels est un secteur très dynamique où, quand l’offre rencontre la demande, les prix peuvent très vite s’envoler. Les acheteurs, la plupart du temps, des clients très fortunés sont, en effet, prêts à délier les cordons des bourses pour mettre main sur l’objet de leur convoitise.

À ceci près. Les objets qui se retrouvent sur ce marché viennent souvent de filières peu recommandables comme le pillage de sites situés dans des pays frappés par la guerre, les vols dans des musées ou des sites archéologiques, ou encore le trafic d’objets culturels et/ou artistiques.

Crédits Pixabay

Justement, le 6 mai dernier, Interpol a annoncé l’arrestation de 101 personnes, impliquées dans le trafic de pièces archéologiques et d’objet d’art. Un très grand nombre de pièces archéologiques et d’objets d’art, plus de 19 000, ont été récupérés dans le cadre d’une opération d’envergure internationale visant à “démanteler des réseaux internationaux de trafiquants d’œuvres d’art et d’antiquités”.

Une opération à l’échelle mondiale déployée dans 103 pays

Selon les précisions de l’Organisation internationale de police criminelle, 300 dossiers ont été ouverts dans le cadre d’une “action coordonnée de diverses agences de lutte contre la fraude”, ce qui a conduit aux arrestations de ces 101 personnes.

Par ailleurs, 103 pays sont concernés par cette action de grande ampleur, parmi lesquels, l’Afghanistan, la Colombie, l’Italie, l’Espagne, la République Tchèque ou encore la Lettonie. Une action coordonnée qui s’est particulièrement concentrée sur les sites de vente en ligne et les places de marchés virtuelles, qui jouent un rôle non négligeable dans le commerce illicite des pièces archéologiques et des objets d’art. Ce qui a permis de mettre la main sur 8 670 objets culturels mis en vente sur la toile.

En parallèle, des actions menées au niveau des douanes et des aéroports de différents pays ont permis entre autres de saisir des monnaies anciennes, des objets faits en céramique, des armes anciennes, des peintures, et même des fossiles.

Pour information, ces résultats encourageants sont le fruit de deux opérations menées en 2019, une opération internationale baptisée Athena II et mise en place entre l’Organisation mondiale des douanes et Interpol, et une opération plus ciblée sur l’Europe baptisée Pandora IV.

Jürgen Stock, secrétaire général d’Interpol, a ainsi déclaré que « Le nombre d’arrestations et d’objets [saisis] témoigne de l’ampleur et de la portée mondiale du commerce illicite d’objets culturels, un trafic qui touche potentiellement tout pays qui possède un riche patrimoine culturel ».

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