Interpol souhaite utiliser l’IA pour traquer les prédateurs sexuels en ligne

Interpol travaille actuellement sur une nouvelle intelligence artificielle afin de traquer tous les prédateurs sexuels en ligne. Des tests sont actuellement en cours, dans la région de Lyon.

Cette IA a été développée par une équipe de chercheurs internationale du nom de iCOP (Identifying and Catching Originators in P2P Networks), sous la supervision du programme européen Safer Internet. Si ce nom ne vous est pas familier, alors sachez que ce dernier s’est fixé pour mission de protéger les mineurs dans leurs usages numériques et de promouvoir les usages et contenus numériques “riches” et “créatifs”.

IA iCop
Interpol va utiliser une IA pour traquer les membres des réseaux pédopornographiques.

En parallèle, plusieurs centres ont été ouverts à travers l’Europe afin de sensibiliser les enfants et leurs parents aux nouvelles technologies, mais également à tous les risques associés.

Une IA basée sur le PhotoDNA de Microsoft

L’intelligence artificielle développée par ces chercheurs a nécessité plusieurs années de développement et elle se base sur une technologie élaborée par Microsoft : PhotoDNA.

Lancée en 2015, cette technologie est capable de calculer le hachage d’un fichier multimédia (image, son ou vidéo) afin d’identifier les contenus similaires. Elle est intégrée dans de nombreux services comme Gmail, Twitter ou même Facebook et elle est principalement utilisée dans le cadre de la prévention de la pornographie enfantine.

L’IA développée par iCOP utilise donc PhotoDNA pour attribuer des signatures numériques à des photos pédopornographiques. Les informations associées sont ensuite envoyées vers une base de données globale utilisée à son tour pour identifier les contenus pédopornographiques en ligne.

Des contenus comme des photos ou même des vidéos.

Grâce à elle, les forces de l’ordre vont donc gagner pas mal de temps puisque les enquêteurs n’auront plus besoin d’identifier ces contenus manuellement.

Les premiers tests ont été concluants

Mieux, cette IA pourra aussi identifier les contenus nouvellement partagés et elle permettra donc à la police d’intervenir plus rapidement.

Mais son intérêt ne s’arrête pas là, car les autorités auront elles aussi accès à cette base de données et elles pourront l’utiliser pour trouver plus facilement les enfants apparaissant sur ces images ainsi que leurs parents ou leurs tuteurs légaux, et ce en vue de les traduire devant la justice. Ces informations seront également utilisées pour traquer et identifier les membres des réseaux pédopornographiques.

Ce détail est d’ailleurs loin d’être anodin. Selon  US National Center for Missing and Exploited Children, environ 16 % des personnes possédant ce type de contenus maltraitent aussi leurs enfants.

Pour l’heure, l’IA a été testée sur des enquêtes réelles au siège d’Interpol. Ces essais ont visiblement porté leurs fruits, car les enquêteurs ont évalué le nombre de faux positifs à environ 7,9 % pour les images et 4,3 % pour les vidéos. Des tests plus poussés vont être menés dans les prochaines semaines.

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