Interrogé dans le cadre de l’audience antitrust, le PDG de Facebook admet avoir plagié ses concurrents

Dernièrement, on vous rapportait que Facebook a été lâché par un certain nombre de ses annonceurs. Ce qui ne manquera pas d’amputer les revenus publicitaires du géant américain d’une partie non négligeable. Et apparemment, le lot d’affaires compromettantes n’est pas prêt de s’arrêter pour la firme de Mark Zuckerberg et son image.

En effet, lors de l’audience antitrust qui s’est tenue mercredi dernier, le PDG de Facebook, a été questionné par rapport à certaines des stratégies qu’elle a mises en place. Parmi les points marquants abordés, des menaces destinées à faire pression sur d’autres entreprises ont été révélées.

Une graffiti de Mark Zuckerberg
Photo Annie Spratt. Crédits Unsplash.

Apparemment, Facebook se serait servi de pratiques peu scrupuleuses dans le but d’inciter d’autres boîtes à fusionner voire de les pousser à vendre pour ne pas se faire écraser. Le plagiat de technologies mises au point par d’autres entreprises ferait ainsi partie intégrante de la stratégie de Facebook pour arriver à ses fins.

Des échanges de mails impliquant Zuckerberg et Sandberg

Zuckerberg a reconnu les faits, mais à moitié. En effet, ce dernier a affirmé que Facebook a « probablement adapté des paramètres que diverses sociétés ont mis en place avant elle ». Toutefois, le PDG de Facebook conteste les accusations de pression sur ses concurrents.

Mais suite à cette réponse, Pramila Jayapal, a remonté un cas soulevé à maintes reprises au cours de cette audience, pour servir d’exemple de la pression de Facebook pour dominer le marché : l’acquisition d’Instagram il y a 8 ans.

Jayapal a ainsi fait référence à des échanges de mails en 2012, entre Zuckerberg et sa directrice des opérations, Sheryl Sandberg. Dans ces échanges, afin de répondre à Zuckerberg, qui disait « qu’il fallait empêcher la concurrence de prendre de l’ampleur », Sandberg a déclaré « qu’il était important d’agir au plus vite, pour que des plateformes disposant de nouveaux produits ne volent pas les utilisateurs de Facebook ».

Ces mails parlaient précisément d’une réunion entre les dirigeants de Facebook et les créateurs de Renren et Baidu. Zuckerberg et Sandberg faisaient alors allusion à la mise en place de leur stratégie de plagiat, destinée à éliminer la concurrence, selon les informations relayées par TechCrunch. À noter que Renren est une entreprise experte en imitation concurrentielle.

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Zuckerberg reconnaît avoir copié certaines plateformes

Face à ces preuves, Zuckerberg a reconnu avoir copié diverses firmes, mais nie l’avoir fait de façon anticoncurrentielle. Pour autant, le PDG de Facebook a refusé d’énumérer les sociétés que sa boîte a plagiées depuis cet échange de mail datant de 2012.

Concernant les menaces destinées à forcer ses concurrents à vendre leurs entreprises, Zuckerberg a également tout simplement nié les faits. Toutefois, Jayapal a soulevé le cas de l’application « Facebook Camera », avant l’acquisition d’Instagram.

Apparemment, le fondateur d’Instagram aurait déjà déclaré auprès d’un investisseur qu’il prenait les propos de Zuckerberg comme des menaces pouvant conduire à la disparition de sa firme, en cas de refus de coopération.

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