Ipsihand, la main robotique qui permet de retrouver la mobilité

Suite à un accident vasculaire cérébral (AVC), il est nécessaire pour le patient de suivre un programme de rééducation. Les séquelles laissées par l’attaque s’expriment notamment par la défaillance de la circulation sanguine au niveau du cerveau. Celle-ci se manifeste souvent par des pertes de mémoire, des difficultés d’élocution ou par la paralysie d’une certaine partie du corps. Le processus de rééducation peut s’avère très long et les résultats ne sont pas certains.

Des chercheurs de la Washington University School of Medicine de Saint-Louis, États-Unis, ont tenté de trouver une solution. Ils ont alors créé un dispositif baptisé Ipsihand. Il s’agit d’une main robotique qui sert à faciliter la rééducation post-AVC.

Ipsihand

L’Ipsihand a été testé sur une dizaine de patients. Les résultats ont été satisfaisants et ils sont disponibles dans un article publié par la revue scientifique Stroke.

Une expérience réussie

Les chercheurs ont réalisé des séries d’expériences sur treize volontaires qui ont subi un AVC il y a six mois ou plus. Seulement dix d’entre eux ont résisté jusqu’au bout, c’est-à-dire jusqu’à six semaines de rééducation.

Il leur a été demandé de mettre le gant robotique. Afin de capter le signal électrique émis par cerveau, les chercheurs ont placé des électrodes sur leur tête. Ceux-ci ont pour rôle d’analyser l’activité électrique du cerveau et de permettre de contrôler le gant par la pensée. Aidés par le dispositif, ils devaient par la suite exécuter des petits mouvements de doigts.

Cet exercice devait être effectué au moins dix fois par semaine, durant dix minutes. Leur réhabilitation a été remarquable. Les séances leur ont permis d’exécuter à nouveau des tâches de la vie quotidienne comme manger ou s’habiller tout seul.

Des améliorations nécessaires

« Les résultats statistiques de l’étude de faisabilité montrent qu’il existe un potentiel d’applications cliniques pour la rééducation à travers une interface neuronale pilotant un exosquelette. L’utilisation des signaux de l’hémisphère cérébral non affectée montre un potentiel intéressant. » ont souligné les chercheurs.

Pour rappel, l’AVC serait la deuxième cause d’invalidité dans le monde, à en croire les statistiques. En Amérique, plus de sept millions de victimes ont été recensées. Au Royaume-Uni, 1, 2 millions d’individus sont concernés.

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