iSpace : l’atterisseur japonais s’est écrasé sur la lune !

Mauvaise nouvelle pour la société technologique japonaise iSpace qui nourrit des ambitions de conquête de l’espace comme SpaceX. Après le vol inaugural de l’atterrisseur Hakuto-R vers la lune, elle affirme que son engin s’est probablement écrasé ce mardi. Ses équipes techniques ont perdu tout lien de communication et les ingénieurs mènent des recherches pour déceler les causes du crash.

Photographie de la surface lunaire
Crédits Photos : iSpace

La mission de Hakuto-R d’iSpace mise en échec

En décembre dernier, iSpace avait lancé à bord d’une fusée appartenant à la société américaine SpaceX, un atterrisseur spécial. Baptisé Hakuto-R, ce dernier devrait libérer un rover exploratoire et un robot de la taille d’une balle de tennis sur la lune. À la surprise générale toutefois, les ingénieurs ont perdu tout lien de communication avec l’engin.

La nouvelle a été annoncée par le PDG d’iSpace Takeshi Hakamada 25 minutes après l’atterrissage prévu : « Nous n’avons pas confirmé la communication avec l’atterrisseur. Malheureusement, nous devons supposer que nous ne pouvons pas terminer l’atterrissage sur la surface lunaire ». Ce qui interpelle toutefois l’attention des ingénieurs, c’est bien le moment où l’atterrisseur a fait son crash. Selon une animation en direct fournie par iSpace, l’engin semblait prêt à se poser après s’être approché à 89 mètres de la surface lunaire.

Pour rappel, Hakuto-R mesurait un peu plus de 2 mètres de haut pour un poids avoisinant les 340 kg. Il devait initialement effectuer une manœuvre d’atterrissage d’une heure depuis son orbite, à environ 100 km au-dessus de la surface où il se déplaçait avec une vitesse de 6 000 km/h. Une fois sur la lune, l’atterrisseur devrait déployer deux charges utiles pour analyser le sol lunaire, sa géologie et son atmosphère en global.

Un événement récurrent dans les missions spatiales ?

iSpace n’est pas la première entreprise à être confrontée à des problèmes d’atterrissages ratés d’engins spatiaux. En 2019 déjà, la mission israélienne Beresheet est devenue la première tentative d’exploration lunaire d’une société privée dans le monde. À l’époque, son vaisseau spatial a réussi à orbiter autour de la lune, mais a été perdu de vue lors de la tentative d’atterrissage. Quelques mois plus tard, c’est au tour d’une société indienne de tenter aussi sans succès sa chance avec la mission Chandrayaan 2 vers la lune. À ce jour, seuls la Russie, la Chine, et les États-Unis d’Amérique ont réussi à mettre un robot sur la surface lunaire avec des projets parrainés par les gouvernements.

Selon le Dr Adam Baker, directeur d’une société de conquête spatiale, un atterrissage réussi aurait entraîné un changement radical dans l’implication commerciale des missions d’explorations spatiales. Dans une interview accordée avec le média britannique la BBC, l’homme déclare : « S’il est abordable et peut être répété, cela ouvre la porte à quiconque est prêt à payer le prix pour faire atterrir quelque chose à la surface de la lune. »

L’objectif de la mission d’iSpace était d’évaluer la viabilité des lancements commerciaux vers la surface lunaire. Après l’échec de cette dernière, elle procèdera à de nouveaux essais probablement dans les prochains mois en essayant de corriger à chaque fois ses imperfections. À terme, l’entreprise japonaise veut fournir des services commerciaux pour une présence humaine soutenue sur la surface lunaire. Cela s’effectuera notamment par l’envoi d’équipements pour l’exploitation minière et la production de carburant pour les fusées.

Source : BBC News

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