
Jia Jia, l’androïde chinois réaliste
Jia Jia fait beaucoup parler d’elle depuis le début de la semaine et c’est tout à fait normal, car elle est considérée comme le premier androïde chinois. Développé par des chercheurs travaillant pour l’Université de Sciences et de Technologie de Heifei située à l’est de la Chine, ce robot est d’un réalisme épatant et il est ainsi capable d’entretenir une conversation complexe et raffinée avec son interlocuteur.
Cette invention a nécessité pas moins de trois années de labeur. Chen Xiaoping, l’homme à la tête de l’équipe d’ingénieurs en charge du développement du robot, a présenté l’appareil lundi dernier à l’occasion d’une conférence de presse organisée par la banque suisse UBS.

Une conférence organisée dans le quartier financier de Shanghai.
Jia Jia, le robot le plus réaliste du marché ?
Jia Jia a été faite en s’inspirant des caractéristiques physiques de cinq femmes considérées comme étant les plus belles de toute l’université. Elle a de longs cheveux noirs et porte une robe chinoise traditionnelle. Elle mesure 1,60 mètre pour 50 kg.
Ses gestes sont congruents et synchronisés quand elle s’exprime.
Mélangé à la foule, il est presque impossible de pouvoir deviner que c’est un robot. Toutefois, Jia Jia n’est pas encore parfaite et elle est ainsi incapable de mimer les émotions typiques à l’homme comme la joie, la tristesse ou même la colère.
Comme indiqué plus haut, elle est tout à fait capable de discuter et même d’entretenir une conversation. Pour réaliser cette prouesse, Chen Xiaoping s’est appuyé sur une intelligence artificielle développée par son équipe.
Les robots ont tout à fait leur place en Chine selon Chen Xiaoping
D’après l’homme, les robots seront très sollicités en Chine, dans les cinq à dix ans qui viennent. Pour lui, ces machines seraient sans dangers à condition que leur développement se fasse pas à pas afin d’être contrôlé.
Il croit, au contraire, que cette technologie sera bénéfique pour la société humaine. Les robots comme Jia Jia pourraient, par exemple, assurer certaines tâches subalternes comme dans les restaurants ou les hôpitaux.
À part la polémique sur les enjeux des avancements de la technologie de la robotique, il y a également une autre problématique majeure. Une grande question qui se pose à l’heure actuelle est : “Est-ce que les robots doivent nécessairement ressembler à l’homme ?” Certains pensent que cela pourrait faciliter leur intégration dans la société.
D’autres considèrent cela comme anxiogène. Chen Xiaoping se range plutôt dans la première catégorie pour sa part.