Kaala : un appareil pour transformer la pollution en encre à imprimante

Anirudh Shamra est un ingénieur d’origine indienne qui œuvre au sein du MIT (Massachusetts Institute of Technology). Il a eu l’idée d’extraire le noir de carbone contenu dans l’émission des moteurs à hydrocarbures pour en faire de l’encre à imprimante. Cette idée lui est venue en pensant à la Chine qui produit elle aussi de l’encre à partir de cette substance chimique.

Il s’agit d’une belle avancée en matière de développement durable. Cette invention démontre en effet qu’il est possible de canaliser les composés polluants pour les transformer en un produit utile et économe.

Kaala
Les cartouches d’encre du futur seront peut-être faites à partir de la pollution.

Selon le scientifique, il y a une quantité immense de pollution atmosphérique partout, surtout dans les agglomérations.

Le Kaala, un appareil d’avenir ?

Le chercheur au Média Lab du MIT a réussi à finaliser un dispositif qu’il a baptisé Kaala. Celui-ci intègre un système d’aspiration, de ventilation et de filtration qui permet la récupération du noir de carbone. L’extraction se fait par l’intermédiaire d’un séparateur.

Il en a fait la démonstration sur une vidéo, en se servant de la combustion d’une bougie. Il en a pu récupérer le pigment noir de la fumée. Il l’a ensuite mélangé avec de la vodka et de l’huile d’olive afin d’obtenir la substance visqueuse attendue. Toutefois, il a dû modifier les têtes de la cartouche. Les particules de son produit, encore à un stade expérimental, sont pour le moment plus épaisses que ceux des encres industrielles.

Une technique qui n’est pas encore finalisée

L’invention d’Anirudh Shamra est encore en cours de développement. D’ailleurs, il n’a encore rien mentionné sur la question de commercialisation de son produit. Il soutient cependant que dans un avenir proche, son encre pourra rivaliser avec celles qui sont déjà dans le commerce.

Des encres parfois vendues à un prix très (trop ?) élevé.

D’après ses recherches, une heure suffirait pour faire le plein d’une cartouche en utilisant les émissions d’échappement d’un moteur diesel. Pour les fumées d’une cheminée domestique, cela ne prendrait que dix minutes.

Grâce à cette étude, il est devenu possible d’envisager de concevoir de l’encre noire faite maison. Ce nouveau produit pourrait même être à terme bénéfique au marché, si toutefois le chercheur parvient à créer un produit final viable.

Ce qui n’est visiblement pas gagné puisque cette fameuse machine a été évoquée pour la première fois en 2014. En attendant, si le sujet vous intéresse, tous les détails techniques se trouvent sur cette page.

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