Kevin Warwick, premier cyborg de l’histoire de l’humanité

Scientifique et professeur de cybernétique à Coventry en Angleterre, Kevin Warwick n’est pas un homme comme les autres. Et non, car il a finalement accompli le rêve des bien des Geeks en se spécialisant dans la cybernétique et en étant la toute première personne à s’implanter des composants électroniques afin d’interagir avec des ordinateurs et des machines. En d’autres termes et pour aller droit à l’essentiel, Kevin Warwick est le tout premier cyborg de l’histoire de l’humanité, et vous allez pouvoir découvrir certains de ses travaux en vidéo et dans la suite de l’article.

Avant de commencer, on peut tout-de-même préciser que si Kevin Warwick est l’un des plus grands experts en cybernétique au monde, il compte également d’autres cordes à son arc puisqu’il a également beaucoup travaillé dans le domaine de la robotique, de la bioéthique et même de l’intelligence artificielle. Des domaines d’expertises assez liés, il est vrai, mais qui possèdent cependant quelques spécificités.

Kevin Warwick, premier cyborg de l'histoire de l'humanité
Kevin Warwick, le tout premier cyborg de l’histoire de l’espère humaine.

Biographie

Kevin Warwick est né en 1954 au Royaume-Uni et s’il est passé durant quelques années sur les bancs de l’école, il s’est très vite lancé dans la vie active en rejoignant British Telecom en 1970. Il n’avait alors que seize ans mais cela ne l’a pas empêché de briller. Quelques années plus tard, en 1976, il a cependant décidé de reprendre ses études et c’est ainsi qu’il a décroché un premier diplome à l’Université d’Aston et un doctorat à l’Imperial College de Londres.

Ensuite, tout s’est accéléré et Kevin a ainsi décidé de rejoindre le monde de l’enseignement, occupant des postes à Oxford ou encore Newcastle. Plus tard, en 1987, il s’est vu offrir la chaire de la division cybernétique à l’Université de Reading. Sympathique, bien sûr, mais il ne s’est pas arrêté là et il a ainsi reçu un bon nombre de récompenses prestigieuses de la part, entre autres, du MIT (Massachusetts Institute of Technology) et il a même été nommé membre honoraire de l’Académie des Sciences de Saint-Pétersbourg.

Entre temps et durant toute sa carrière, Kevin Warwick a également publié plus de 500 documents de recherche portant sur ses domaines de prédilection et touchant ainsi à la robotique, à la cybernétique et à toutes les sciences appliquées gravitant autour de ces domaines.

On peut également préciser que si Kevin Warwick s’est toujours passionné pour les robots, et ce depuis sa plus tendre enfance, il ne s’est jamais vu comme un amateur acharné de science-fiction. Notons toutefois qu’il a beaucoup apprécié Terminator et je pense que cela n’étonnera finalement pas grand monde.

Ses projets

Tout au long de sa carrière, Kevin Warwick a travaillé sur un bon nombre de projets. Des projets comme l’algorithme génétique Gershwyn ou encore la tête de robot Morgui qui est capable de s’appuyer sur cinq sens (vision, son, infrarouge, ultrasons et radar) pour enregistrer et analyser un certain nombre de données. En marge de ces projets techniques, il a également contribué à un certains nombre de projets bioéthiques comme le FIDIS, ETHIQBOTS et RoboLaw. En outre, non content d’imaginer les technologies de demain, Warwick oeuvre également beaucoup pour porter les domaines d’expertise qu’il affectionne à l’attention du grand public.

Mais c’est finalement en 1998 que Warwick a commencé à faire parler de lui puisque c’est à cette date qu’il s’est fait implanté un émetteur RFID dans le bras gauche, et plus précisément juste sous le coude. Grâce à cette puce, il est parvenu à commander à distance plusieurs dispositifs comme des portes, des lampes et même certains modules commandés par ordinateur. Précisons toutefois qu’il ne s’agissait là que d’une expérience et que cette dernière n’a finalement duré que neuf jours. Passé ce délai, la puce RFID a été retirée de son corps mais Kevin Warwick n’en est évidemment pas resté là.


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Notre expert en cybernétique a effectivement remis le couvert en 2002 avec une interface neuronale conçue par le Docteur Mark Gasson. Interface qui a été implantée directement dans son système nerveux et qui lui a permis de prendre le contrôle à distance d’une main robotique. C’est sans aucun doute l’une de ses plus grandes expériences, d’autant plus que son interface neuronale était également capable de s’appuyer sur n’importe quel réseau WiFi pour établir la connexion avec la main. En d’autres termes, Warwick restait connecté en permanence à cette dernière, et ce quelle que soit sa position.


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Quelques années plus tard, Warwick a enchainé avec une autre expérience qui a été très médiatisée à l’époque. Et pour cause puisque notre génie en cybernétique a implanté cette fois une interface neuronale dans le bras de sa femme, interface qui lui a permis d’accéder à une certaine forme de télépathie en connectant son système nerveux avec celui de son épouse.


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Et après ?

On ne sait évidemment pas quelles surprises nous réserve Kevin Warwick, mais nul doute que le premier cyborg de l’espèce humaine n’a pas fini de faire parler de lui.  Et il est même fort probable que toutes ses expérimentations, que toutes ses découvertes, finissent par former la science et la technologie de demain. Alors bien sûr, on peut se demander s’il est vraiment judicieux d’augmenter ainsi l’individu, et l’utilisation de ces implants soulèvent également un bon nombre de questions d’ordre éthique et moral, mais il n’empêche que ces derniers pourraient changer la vie de millions de personnes.

On finira avec une simple citation de Warwick : “Si vous voulez changer le monde, vous ne le ferez pas en tant qu’homme d’affaire, ou en tant que politicien, ou en tant que sportif. Vous pouvez changer le monde en étant soit un scientifique, soit un ingénieur”.

Et il faut avouer que ça sonne plutôt juste, non ?

Cet article a été inspiré par un reportage diffusé sur la chaine RMC Découverte. Comme quoi, des fois, picoler devant la télé, ça a du bon.

Sources : 1, 2, 3, 4 – Crédits Photo : Robert Scoble.

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