KIC 8462852 : des astronomes ont de nouveau scanné l’étoile, à la recherche d’une mégastructure extraterrestre

KIC 8462852 n’est pas une étoile tout à fait comme les autres. En 2015, des astronomes ont en effet repéré d’importantes variations lumineuses dans son système, des variations ne présentant aucune régularité. Très vite, de folles théories ont commencé à surgir et plusieurs scientifiques de renommée mondiale ont évoqué la possible présence d’une sphère de Dyson dans son orbite. Et donc d’une mégastructure extraterrestre.

Si l’expression ne vous dit rien, alors sachez que la sphère de Dyson a été évoquée pour la toute première fois dans les années 60 par le physicien et mathématicien Freeman Dyson.

KIC 8462852

C’est en effet dans un article publié dans la revue Science que le professeur émérite a évoqué la possible existence d’une structure artificielle suffisamment résistante pour capter l’énergie émise par une étoile.

La Sphère de Dyson, un concept pas si nouveau

À l’époque, Freeman Dyson avait même pris soin de la décrire longuement.

Il l’imaginait ainsi sous la forme d’une gigantesque sphère artificielle creuse construite autour d’une étoile, une sphère capable de convertir la chaleur émise par cette dernière en énergie. L’idée étant bien entendu d’utiliser le dispositif comme une usine spatiale afin d’alimenter les infrastructures d’une civilisation extraterrestre avancée.

Toutefois, ce que peu de gens savent, c’est que cette mégastructure lui a été inspirée par un roman de science-fiction signé de la main d’Olaf Stapledon. Plus précisément de Star Maker.

Lorsque KIC 8462852 a été étudié par les astronomes, ces derniers ont repéré des fluctuations lumineuses intenses et épisodiques, des fluctuations ne présentant aucune régularité et ne pouvant donc pas être causées par une planète située dans l’orbite de l’étoile.

Très vite, de nombreuses théories ont commencé fleurir et certains chercheurs ont alors commencé à évoquer la possible présence d’une mégastructure autour de l’étoile.

Toutefois, les analyses n’ont rien donné et cette théorie a donc très vite été remisée.

Une nouvelle analyse a été lancée

Jusqu’à aujourd’hui. L’UC Berkeley a en effet monté une équipe afin d’étudier KIC 8462852, sous la supervision de David Lipman.

Pour mener à bien cette tâche, ce dernier a eu l’idée d’observer l’astre sous 177 spectres différents et de se focaliser sur d’éventuels signaux lasers, des signaux dotés d’une puissance supérieure à 24 mégawatts. Contre toute attente, la première analyse s’est révélée plutôt concluante et les chercheurs ont ainsi détecté des rayons cosmiques autour de l’étoile.

En science, rien n’est jamais tenu pour acquis et tout doit être systématiquement vérifié. Lipman et son équipe ont donc lancé un processus d’analyse afin de déterminer la viabilité de ces données. L’opération a révélé que ces rayons n’avaient absolument rien à voir avec une quelconque civilisation extra-terrestre. Leur origine est en effet naturelle.

Reste que l’opération n’est pas sans intérêt. En réalité, la méthode utilisée par David Lipman et les autres chercheurs devraient nous aider à mieux étudier les objets lointains.

L’étude est disponible en pré-impression chez ArXiv.

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