Une bonne nouvelle du côté du télescope spatial Webb, la caméra ultra-froide MIRI est maintenant totalement opérationnelle. Il y a quelques mois, les scientifiques responsables du télescope avaient décidé de suspendre certaines observations à cause d’un problème technique au niveau d’un élément de l’instrument.
L’élément en question est une « roue » présente sur le spectromètre MRS ou Medium Resolution Spectrometer de l’instrument MIRI ou Mid-Infrared Instrument. Cette roue permet aux astronomes de choisir la longueur d’onde à étudier. Cette roue correspond à l’un des 4 modes d’observation de la caméra. Elle a commencé à montrer des signes de friction en août dernier, ce qui a poussé les chercheurs à suspendre l’utilisation du mode en question.
Après avoir étudié le problème pendant quelques semaines, les ingénieurs ont conclu que le souci venait « des forces de contacts accrues entre les sous-composants du palier central de la roue, dans certaines conditions ». Ils ont ainsi autorisé l’utilisation du mode suspendu et sont en train de développer des recommandations pour pouvoir utiliser la roue de manière sure.
Une cible désignée pour MIRI
Selon le Space Telescope Science Institute (STScI) qui est responsable des opérations de Webb, un test démontrant l’utilisation de nouveaux paramètres opérationnels sur la roue a été exécuté avec succès le 2 novembre dernier. Le MRS de MIRI peut ainsi reprendre les observations.
Avec ce retour des activités de la caméra, les scientifiques vont profiter d’une opportunité unique pour observer les régions polaires de Saturne. Les tests vont également continuer pour suivre le comportement du matériel afin de préparer le MRS à un retour total des observations scientifiques programmées.
L’instrument MIRI
L’instrument MIRI, qui a été principalement développé pour détecter les longueurs d’onde dans l’infrarouge moyen, a besoin des températures les plus basses du télescope Webb pour pouvoir fonctionner de manière optimale.
Les trois autres instruments, qui sont NIRCam, NIRSpec et FGS/NIRISS, utilisent la position du télescope et son bouclier solaire pour maintenir une température de – 223°C. En ce qui concerne MIRI, l’instrument a besoin de refroidisseurs cryogéniques supplémentaires pour atteindre des températures encore plus froides de l’ordre de – 266 °C. Comme MIRI détecte la lumière infrarouge, qui est essentiellement de la chaleur, toute chaleur additionnelle peut faire diminuer la sensibilité de ses mesures.
SOURCE: Space.com