Il y a peu, nous vous rapportions que des rumeurs circulaient sur la soi-disant maladie de Kim Jong-Un, l’actuel leader de la Corée du Nord. Des rumeurs qui ont vite fait le tour des pays avoisinants, notamment de la Corée du Sud, de la Chine et même des États-Unis. Toutefois, les États-Unis et la Corée du Sud se sont montrés perplexes à ce sujet, avançant qu’il ne s’agit probablement que de rumeurs.
Justement, le ministre sud-coréen de l’Unification, Kim Yeon-chul, aurait tenu une réunion à huis clos le dimanche 26 avril 2020, selon Reuters. Avant cela, les médias sud-coréens ont effectivement répandu que le président Kim aurait avoir subi une chirurgie vasculaire ou bien qu’il s’était isolé afin d’éviter d’être exposé au coronavirus.

Mais lors de cette réunion, le ministre a assuré qu’il n’y avait rien d’inhabituel en Corée du Nord. Des propos qui sont, toutefois, en contradiction avec les déclarations d’autres hauts responsables et même avec la récente réaction de la Chine.
La Chine a envoyé des experts médicaux auprès de Kim Jong-Un
En effet, l’information a été rapportée par Reuters le samedi 25 avril 2020. Trois sources anonymes ont effectivement déclaré que la Chine a envoyé une équipe en Corée du Nord qui comprenait des experts médicaux. La délégation aurait été conduite par un haut responsable du Département de liaison internationale du Parti communiste chinois et elle serait partie de Pékin le jeudi 23 avril pour la Chine.
A noter que la dernière apparition de Kim remonterait à une réunion qu’il a présidée le samedi 11 avril 2020. Et les rumeurs ont commencé à se propager suite à son absence lors de l’anniversaire du père fondateur de la Corée du Nord, Kim II Sung, le 15 avril dernier. D’ailleurs, le président de la commission des affaires étrangères et de l’unification à l’Assemblée nationale de la Corée de Sud, Yoon Sang-hyun, a déclaré le lundi 27 avril lors d’un rassemblement d’experts qu’ :
Il n’y a eu aucun rapport montrant qu’il (Kim Jong-Un) prend des décisions politiques comme d’habitude depuis le 11 avril, ce qui nous amène à supposer qu’il est malade ou isolé en raison de problèmes de coronavirus.
Mais la Corée du Nord affirme n’avoir aucun cas de coronavirus
Néanmoins, si le leader nord-coréen est connu pour avoir des problèmes de tabagisme, de surpoids ainsi que des antécédents familiaux de problèmes cardiovasculaires, l’hypothèse du coronavirus reste improbable dans la mesure où la Corée du Nord a affirmé n’avoir aucun cas confirmé de coronavirus sur son territoire, malgré que certains experts internationaux mettent en doute cette affirmation.
Quoi qu’il en soit, le président de la Corée du Sud, Moon Jae-in, a affirmé son engagement à aider la Corée du Nord à prévenir la propagation du coronavirus, lors d’une réunion avec des hauts responsables le lundi 27 avril. Il a d’ailleurs déclaré :
Je trouverai une voie pour la coopération intercoréenne la plus réaliste et la plus pratique. La crise du Covid-19 pourrait représenter une nouvelle opportunité pour la coopération intercoréenne et c’est la tâche la plus urgente et la plus pressante.
La Corée du Sud soutient que l’absence du leader nord-coréen n’est que passagère
Mais pour en revenir à l’État de Kim Jong-Un, l’un des principaux conseillers en politique étrangère du président de la Corée du Sud a déclaré dans des commentaires aux médias américains que :
Kim Jong-Un est bien vivant. Il séjourne dans la région de Wonsan depuis le 13 avril. Aucun mouvement suspect n’a jusqu’à présent été détecté.
De plus, Kim Byung-Kee, un ancien responsable du renseignement et qui est actuellement un membre de la commission parlementaire sud-coréenne du renseignement a mis en garde contre les rumeurs sur la santé du leader nord-coréen et a affirmé qu’il y avait peu de chances qu’il soit malade et que sans doute, il ferait « bientôt » un « retour surprise ».
Pour rappel, ce n’est pas la première fois que le leader nord-coréen disparaît des écrans. En 2014, il avait effectivement déjà disparu des médias et est réapparu plus d’un mois plus tard en boitant. Néanmoins, la rumeur selon laquelle le leader nord-coréen souffrirait des suites d’une opération est, jusqu’à maintenant, la plus vivace.