Séoul compte injecter 187 millions $ dans des projets métavers, à l’échelle nationale. L’annonce a été faite le 27 février 2022 par le ministère sud-coréen des TIC.
Promouvoir le numérique
Concrètement, l’investissement qui sera dédié à l’écosystème métavers du pays — baptisé Expanded Virtual World — permettra de stimuler le développement et la croissance de l’industrie virtuelle des villes, de l’éducation et des médias du pays. Selon la déclaration officielle du ministère des TIC, le projet devrait également profiter aux créateurs de contenu.
Le projet fait partie du « Digital New Deal » (Nouveau deal numérique) de la Corée du Sud, un vaste programme de développement high-tech allant jusqu’à 2025.
Selon Park Yungyu, chef du département de la communication et des politiques du ministère des TIC, « Il est important de créer un écosystème métavers de classe mondiale comme point de départ pour favoriser intensivement une nouvelle industrie hyper-connectée. »
Ce nouveau projet, il faut l’indiquer, suit le projet “Metaverse Seoul” annoncé en novembre dernier par le gouvernement métropolitain de Séoul (SMG). Celui-ci est une plateforme virtuelle destinée à fournir des services administratifs. Prévu pour être déployé en trois étapes d’ici à 2023, il prend en compte tous les domaines de l’administration municipale du SMG.
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La réglementation, un sujet épineux
L’on pourrait s’interroger sur la cohérence des ambitions de Séoul par rapport au métavers, sachant que le pays dispose d’une réglementation stricte sur les actifs numériques et particulièrement sur les jetons non-fongibles, NFT (ceux-ci étant des composantes clés du métavers). Depuis décembre 2021 il est interdit d’émettre un jeton numérique sur le territoire coréen.
Connue pour sa rigueur sur les jeux d’argent, la Corée du Sud a également décidé de bannir les jeux basés sur la blockchain, disponibles dans les magasins Apple Store et Google Play. Un verdict destiné selon le gouvernement à éviter la spéculation dans ces jeux qui exigent que les joueurs achètent des NFT et qui offrent en retour des récompenses aux plus méritants.
S’exprimant par rapport à l’intérêt grandissant de Séoul pour le métavers, Simon Kim,PDG de Hashed, une société de capital-risque basée en Corée du Sud, a affirmé qu’ils sont louables. Toutefois, le dirigeant, cité par Cointelegraph, estime que l’exécutif devrait « accorder plus d’attention au problème de régulation ». Hashed, il faut le souligner, a déjà investi des sommes importantes dans Decentraland et The Sandbox, toutes deux étant associées au métavers.