La Cour suprême d’Israël dit « stop » au traçage téléphonique des personnes atteintes de Covid-19

Depuis l’apparition du Coronavirus Covid-19, toute une panoplie de moyens ont été déployée pour combattre la pandémie. En Israël, la solution pour empêcher la propagation du virus est l’utilisation d’une technologie du Shin Bet (le service de sécurité intérieure du pays). Le gouvernement n’a d’ailleurs pas hésité à appliquer cette solution en mars.

Aujourd’hui, on dirait bien que les autorités du pays sont revenues sur leur décision. Dimanche 26 avril, la Cour suprême israélienne a décrété que la vie privée prime avant tout… Ce qui ne semble toutefois pas être la voie suivie par la solution du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

Les autorités pensent que cette technologie du Shin Bet mettrait en grand péril la vie privée des Israéliens. Ils estiment qu’il faudrait une législation pour continuer à surveiller les malades du Coronavirus via les téléphones.

Le suivi des malades sans leur permission

La technologie anti-Covid 19 du Shin Bet serait, à l’origine, une technologie anti-terroriste. Elle permet de suivre tous les malades grâce à leurs données cellulaires. Ainsi, le gouvernement pouvait faire respecter les quarantaines, suivre le déplacement des malades et contrôler qui a été en contact avec eux… Mais tout cela, sans leur permission !

Concernant les journalistes infectés, la Cour suprême a fait une demande d’injonction, dans le but de garder leurs sources secrètes.

Ils avaient ainsi le droit de refuser d’être traqués par la technologie du Shin Bet.

Une nouvelle loi à décréter d’urgence

Prêt à tout pour combattre le Covid-19, le gouvernement israélien a donc mis à nu des données censées être secrètes détenues par le Ministère de la Santé avec sa décision. La population ne voit pas la situation d’un bon oeil et elle estime ainsi que sa vie privée a été violée.

Des pétitions lancées par l’ACRI (Association pour les droits civils en Israël) ont vu le jour. Face à la situation, le Parlement a décidé de réviser la loi du mois de mars. La Cour Suprême demande donc au gouvernement de présenter une nouvelle loi à la date du 30 avril au plus tard.

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