La distorsion spatiale enfin prise au sérieux par la communauté scientifique ?

Dans un univers relativiste où les distances entre les étoiles se comptent en année-lumière, il est difficile d’imaginer voyager d’un bout de l’univers à l’autre sans que cela ne prenne une éternité. Enfin, à moins que l’on soit dans un film de science-fiction où il existe des engins capables d’exploiter la distorsion spatiale.

Il suffit alors d’appuyer sur un bouton, de tirer à fond sur l’accélérateur, et l’engin (dont personne ne peut expliquer le fonctionnement) vous propulsera à l’autre bout de l’univers en un rien de temps.

Crédits Pixabay

Cependant, au cours de ces dernières années, l’intérêt des scientifiques pour la distorsion spatiale a grandi.

Et un concept en particulier commence à être envisagé par les scientifiques : la métrique d’Alcubierre.

La théorie de la distorsion spatiale à l’étude

Lors du dernier AIAA Propulsion and Energy Forum, qui s’est tenu du 19 au 22 août à Indianapolis, la question de la distorsion spatiale a fait l’objet d’une conférence menée par Joseph Agnew, ingénieur au Propulsion Research Center (PRC) de l’Université de l’Alabama à Huntsville. Agnew a partagé à l’occasion les résultats d’une étude qu’il a menée sur la théorie des distorsions.

Selon lui, la création d’un système de propulsion Alcubierre (ou système de distorsion spatiale) n’est pas impossible, et est même relativement simple. Ce concept a été proposé pour la première fois en 1994 par le physicien mexicain Miguel Alcubierre.

Il est depuis considéré comme une solution hautement théorique (mais peut-être valable) à l’équation de champ d’Einstein, qui décrit la façon dont l’énergie, le temps et l’espace interagissent dans notre univers.

Comment fonctionne (en théorie) la propulsion Alcubierre ?

En termes simples, la propulsion Alcubierre, ou métrique d’Alcubierre, réalise la distorsion spatiale en étirant le tissu de l’espace-temps dans une vague. Ainsi, l’espace devant la vague se contracte, tandis que l’espace derrière elle se dilate.

Un vaisseau spatial qui se trouverait à l’intérieur de cette vague pourrait, en théorie, chevaucher cette “bulle de distorsion” pour atteindre des vitesses supérieures à la vitesse de la lumière. C’est ce que les scientifiques appellent la “métrique d’Alcubierre”.

En somme, la métrique d’Alcubierre rend envisageable le voyage en distorsion spatiale, sans violer les lois de la relativité au sens conventionnel. Mais pour l’heure, cela reste du domaine de la théorie !

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