La FDA donne le feu vert à une seconde pilule anti-COVID-19

Le Paxlovid de Pfizer n’aura pas été très longtemps la seule pilule homologuée permettant de lutter contre le COVID-19. Moins de 48 heures après avoir reçu l’autorisation de la FDA, la pilule de Pfizer s’est faite rejointe par une autre. Cette seconde pilule est dénommée Molnupiravir et a été mise au point par la filiale pharmaceutique du groupe allemand Merck KGaA.

Crédit – Merck Pharma

L’annonce de sa validation par la Food and Drug Administration a été faite ce jeudi 23 décembre 2021. Elle a été relayée par un des correspondants de l’Associated Press, installé à Washington. Il faut toutefois rappeler que la pilule de Merck a été recalée en France.

Une autorisation en urgence pour le Molnupiravir

Contrairement au Paxlovid de Pfizer, la pilule de Merck Pharma a dû passer par une procédure d’urgence avant d’être validée par la FDA. Elle offre un mode de traitement qui limite la réplication du SRAS-CoV-2. Pour ce faire, la pilule intègre des erreurs dans le code génétique du virus.

Ainsi, la pilule est capable d’empêcher que les cas légers ou modérés de COVID-19 ne développent des formes graves. De ce fait, la FDA limite l’utilisation future de la nouvelle pilule à des cas précis. Elle recommande son usage essentiellement sur les patients à risque dont l’infection est relativement jeune. Les patients dits à risque sont les personnes âgées et celles souffrant de comorbidités.

L’organisation américaine a également donné d’autres indications dans l’utilisation du Molnupiravir. Elle interdit l’usage de la pilule pour les personnes n’ayant pas encore 18 ans. La raison évoquée pour cela est le risque que la pilule affecte le développement de leurs os et de leurs cartilages.

La FDA a émis des mises en garde contre l’utilisation du médicament en cas de grossesse ou lors d’une tentative de procréation. De son côté, Merck Pharma s’est montré rassurant sur le profil de sécurité de son médicament.

La filiale a déclaré que le produit avait été testé avec succès sur près de 1000 personnes. Elle n’a constaté que très peu d’effets secondaires chez ces patients. Mieux, les rares effets enregistrés étaient la diarrhée et la nausée.

Un médicament moins efficace que son principal concurrent

Si le Paxlovid n’est plus tout seul sur le marché, il n’a pas de quoi être inquiété par la concurrence. En effet, le Molnupiravir offre un niveau d’efficacité qui est bien moindre que celui du médicament de Pfizer. Pendant que le Paxlovid réduit jusqu’à 90 % les hospitalisations et les décès, le Molnupiravir atteint à peine le chiffre de 30 %.

La nouvelle molécule autorisée par la FDA ne sera donc pas prioritaire dans le traitement des malades du COVID-19. Elle sera utilisée en option au cas où le Paxlovid ne serait pas disponible. Malgré son efficacité limitée, le Molnupiravir devrait contribuer à réduire les hospitalisations.

Par ailleurs, il faut rappeler que ce soit le Paxlovid ou le Molnupiravir, chacune des deux pilules devrait maintenir la même efficacité par rapport au variant Omicron du virus. La principale raison est que les deux produits ne sont pas conçus pour agir sur les protéines auxquelles s’applique la mutation Omicron.

Source : Engadget

 

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