Ce sera un tournant majeur dans l’histoire de la biologique synthétique. Un groupe de scientifiques a modélisé la forme de vie la plus basique. Cette prouesse exceptionnelle a été réalisée par des chercheurs du J. Craig Venter Institute et de l’université de l’Illinois Urbana-Champaign aux États-Unis, et de la Technische Universität Dresden en Allemagne.
Le modèle de vie synthétique obtenu a été baptisé JCVI-syn3A. C’est l’aboutissement d’un long processus de simulation des réactions énergétiques et métaboliques. Cette prouesse va permettre aux scientifiques de mieux comprendre la nature de la vie.
Cette découverte exceptionnelle ouvre de nouveaux horizons dans l’explication et la maitrise de la vie. Le monde se dirige vers la découverte de nouvelles fonctions biologiques.
Vers une totale maîtrise de la vie ?
Comparativement à l’ancienne forme de vie synthétique connue sous le nom de JCVI-syn1.0, la nouvelle, JCVI-syn3A, a été débarrassée du maximum de gènes des mycloïdes Mycoplasma. Cet effort des scientifiques a permis d’obtenir une cellule organique synthétique unicellulaire avec seulement 473 gènes.
Les scientifiques ont analysé les différentes modifications génétiques, métaboliques et structurelles qui ont lieu dans une culture de duplication de bactéries synthétiques. Les travaux de chercheurs ont conduit à une pleine observation des manipulations génétiques qui impactent la croissance et la division cellulaires.
« Ce qui est nouveau ici, c’est que nous avons mis au point un modèle cinétique tridimensionnel et entièrement dynamique d’une cellule minimale vivante qui imite ce qui se passe dans la cellule réelle. »
Zaida Luthey-Schulten, chimiste à l’université de l’Illinois Urbana-Champaign
Des mystères encore à résoudre
Si les scientifiques se satisfont de cette prouesse, ils devront encore étudier les comportements étranges de cet organisme. Par ailleurs, dans leurs prochaines études, les chercheurs devront essayer de détecter avec précision l’action de chaque gène de la nouvelle cellule.
C’est donc un chantier immense qui s’ouvre devant les scientifiques afin de déceler les méandres de la vie. De nouvelles versions plus épurées et légères de la cellule synthétique pourraient très prochainement voir le jour dans les laboratoires.
SOURCE : SCIENCEALERT