Huawei est en froid avec le gouvernement américain depuis plus d’un an. Dernièrement, la Federal Communications Commission a même classé la firme chinoise comme menace pour la sécurité nationale. Et au-delà des mesures prises sur son territoire, le gouvernement américain incite vivement ses alliés à exclure le géant chinois des projets de 5G.
Du côté de la France, nous apprenions peu avant le confinement que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information allait autoriser partiellement les équipements du géant chinois dans le pays européen. Et ce lundi 6 juillet, Guillaume Poupard, directeur général de l’ANSSI a confirmé que le bannissement ne sera effectivement pas total.
En revanche, la France se méfie clairement de la firme chinoise. Par ailleurs, les activités de cette dernière seront limitées dans l’hexagone.
Le bannissement ne sera pas total
Guillaume Poupard l’a annoncé dans le quotidien Les Echos, Huawei ne sera pas totalement banni de l’Hexagone dans le cadre du déploiement de la 5G. Cependant, les opérateurs qui n’utilisent pas ses équipements de télécommunication sont incités à continuer ainsi.
En outre, le directeur général de l’ANSSI a également ajouté qu’il y aura des refus ne concernant pas Nokia et Ericsson, les concurrents européens du géant chinois dans les équipements nécessaires à cette nouvelle norme de téléphonie mobile.
Et enfin, il a déclaré que des autorisations avec une durée de trois à huit ans seront délivrées aux opérateurs qui utilisent les équipements de la firme chinoise. « Les opérateurs qui n’utilisent pas Huawei, nous les incitons à ne pas y aller, car c’est un peu le sens naturel des choses. Ceux qui l’utilisent déjà, nous délivrons des autorisations dont la durée varie entre trois et huit ans. »
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Pas de « racisme anti-chinois »
Selon Guillaume Poupard, la France ne serait « pas dans du Huawei bashing, ni dans du racisme anti-chinois ». Cependant, les risques ne seraient pas les mêmes avec des équipementiers européens, qu’avec des non-européens.
Ainsi, les opérateurs télécoms qui souhaitent utiliser les équipements de télécommunication du géant chinois devront déposer des requêtes d’autorisation officielles. Et ceux qui ne recevront pas de réponses peuvent considérer que c’est un refus.
Bouygues Telecom et SFR sont notamment les entreprises souhaitant toujours collaborer avec Huawei. En revanche, Orange a annoncé en fin janvier qu’il allait plutôt se tourner vers Nokia et Ericsson.