La fusée imprimée en 3D de Relativity Space a décollé, mais n’a pas atteint l’orbite

Le mercredi 22 mars dernier, la fusée Terran 1 de Relativity Space, qui est la première fusée imprimée en 3D du monde, a été lancée pour la première fois. Mais la mission test du nom de « Good Luck, Have Fun » (GLHF) ne sera pas totalement un succès puisque l’appareil n’a pas pu atteindre l’orbite.

La fusée Terran 1 a décollé du Launch Complex 16 au Cape Canaveral Space Force Station en Floride à 20 :25 heure locale, ou 00 :25 GMT le 23 mars. La première partie de la mission s’est déroulée comme prévu, et la fusée a pu survivre à Max Q, c’est-à-dire la période du vol pendant laquelle l’appareil est soumis à une charge structurelle maximale. Toutefois, après la séparation des deux étages constituant le lanceur, un problème technique est survenu. L’étage supérieur n’a pas pu atteindre l’orbite.

La fusée Terran 1 le 8 mars 2023
Crédits Relativity Space

Quoi qu’il en soit, pour Relativity Space, cette première mission n’est pas totalement un échec. Selon Arwa Tizani Kelly, qui travaille pour l’entreprise, personne n’a encore tenté de lancer en orbite une fusée imprimée en 3D. Kelly a ajouté que même si l’orbite n’a pas été atteinte, ils ont pu collecter assez de données pour montrer qu’il est possible de lancer des fusées imprimées en 3D, et que ces dernières sont structurellement viables.

La mission de Relativity Space

L’entreprise Relativity Space a été cofondée par Tim Ellis et Jordan Noone en 2016. Le but de l’entreprise est de lancer des charges relativement petites en orbite grâce à la fusée non-réutilisable Terran 1. Celle-ci possède une hauteur de 33 m et est capable de placer jusqu’à 1 250 kg en orbite basse. Le prix de chaque lancement est d’environ 11 millions d’euros.

La particularité de la fusée Terran 1, c’est le fait que la grande majorité de ses éléments soient imprimés en 3D. Selon les informations, la fusée utilisée lors de la mission GLFH a été imprimée en 3D à 85 % en termes de masse, mais la compagnie a comme but d’augmenter ce chiffre à 95 %.

Lors de la mission GLFH, la fusée n’a pas transporté de charge utile. A la place, il y avait juste un anneau imprimé en 3D.

Les projets de l’entreprise

Relativity Space compte utiliser les leçons apprises lors de la mission GLHF pour progresser. Selon les informations, l’entreprise a déjà signé des contrats de lancement d’une valeur de plus de 1,51 milliards d’euros auprès de clients. D’après Ellis, une partie de cet argent est allouée à des missions de la fusée Terran 1, mais la grande majorité sera consacrée aux lancements de la fusée Terran R.

La fusée Terran R est un lanceur plus gros et plus puissant, et également réutilisable. La compagnie prévoit de la lancer pour la première cette année. Terran R sera aussi imprimée en 3D, mesurera 66 m de haut et sera capable de lancer une charge de 20 000 kg en orbite basse.

SOURCE: Space.com

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