La Grande-Bretagne a enregistré un second cas de rémission durable du VIH

Après le cas de Timothy Brown, le pseudonyme d’un patient qui a reçu une greffe de cellules souches de moelle osseuse il y a dix ans de cela et qui s’est remis du VIH, voilà qu’un patient anglais présente également des signes positifs d’une rémission.

C’est le professeur Ravindra Gupta, issu de l’University College London, qui est le principal auteur de la documentation publiée dans la revue Nature, sur l’étude de ce gène CCR5, responsable de l’immunité contre le VIH chez les patients.

La Grande-Bretagne a enregistré un second cas de rémission durable du VIH
Crédits pixabay.com

L’étude met ainsi en perspective les possibilités qu’offre l’édition du fameux gène CCR5, prodiguant aux cellules des receveurs de la greffe de cellules souches de moelle osseuse la capacité de s’immuniser contre la pénétration du VIH.

Le cas Timothy Brown

D’origine américaine, le patient Timothy Brown était un patient séropositif qui a reçu une greffe de moelle osseuse, issue d’un donneur dont le gène CCR5 présentait une mutation génétique rare prédisposant ses cellules à être résistantes au VIH.

Au départ, la greffe était destinée à traiter une leucémie myéloïde aiguë, parallèlement à une chimiothérapie.

Dans le cadre du traitement antirétroviral dédié à la prise en charge de la maladie, les scientifiques ont constaté que le virus responsable de l’affection, le VIH, a complètement disparu et on n’en retrouve plus la trace chez le patient depuis que le traitement a cessé.

Il est en effet resté sous traitement antirétroviral durant 16 mois après la greffe, jusqu’à ce que ses médecins et lui-même se mettent d’accord pour le stopper.

Les scientifiques ont ainsi avancé la conclusion que le patient était complètement guéri.

Un deuxième cas de rémission durable

Dix ans après le cas Brown, c’est un patient anglais qui défraye la chronique. Il a également reçu une greffe de cellules souches porteuses du gène CCR5 modifié pour traiter un lymphome de Hodgkin diagnostiqué en 2012.

Le patient séropositif d’origine londonienne a également reçu un traitement antirétroviral, qui a cessé il y a 18 mois et il n’y a aucun signe de présence du VIH depuis. C’est donc le deuxième cas de ce genre documenté par la communauté scientifique.

Bien évidemment, les traitements de cet ordre, faisant appel à une modification génétique aura toujours des détracteurs, ne serait-ce qu’en regard de l’éthique, vu que ce sont des humains qu’on traite.

Toutefois, l’auteur de l’étude, le professeur Ravindra Gupta précise que : “Ce deuxième cas dit que c’est un objectif de recherche authentique et probablement le plus prometteur que nous ayons pour tout traitement du VIH”.

Le président de la Société internationale de lutte contre le sida abonde dans le même sens en déclarant que : “ces nouvelles découvertes réaffirment la conviction qu’il existe une preuve du concept selon laquelle le VIH est curable”.

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