La Joconde a été recréé sur une structure ADN

Des chercheurs de l’Institut de technologie de Californie ont « peint » le portrait de Mona Lisa en utilisant une technique appelée « ADN origami », où des brins d’ADN sont programmés pour s’auto-assembler selon des formes spécifiques.

C’est la plus petite reconstitution au monde du portrait le plus célèbre de Léonard de Vinci et la plus grande structure d’ADN au monde jamais construite. Elle fait environ 700 nanomètres de large, soit 0,0007 millimètre.

Mona Lisa

La peinture de Mona Lisa de Léonard de Vinci n’est pas si grande en vrai (77 cm de hauteur), mais les chercheurs de Caltech (California Institute of Technology) ont trouvé un moyen de la faire paraître carrément microscopique.

La plus petite Joconde au monde

Ils ont utilisé l’ADN pour construire la plus petite Mona Lisa connue. À plusieurs centaines de nanomètres de diamètre, elle est à peu près aussi grande qu’une seule bactérie E. coli – le sourire emblématique ne faisant que 100 nm de large. Pour y parvenir, les chercheurs ont adapté une méthode d’”origami” de l’ADN qui a permis de plier et d’assembler les brins de gènes dans la bonne forme.

La Joconde a été divisée en carrés, chacun étant plié en utilisant un long brin d’ADN manipulé par des « agrafes » (des brins courts et personnalisés) qui se lient et étirent l’ensemble. Ensuite, il s’agit d’attacher les carrés à une toile d’ADN. Ils ont fait cela en isolant chaque carré dans un tube à essai et en les combinant en carrés de plus en plus grands (2×2, 4×4 et finalement 8×8) jusqu’à ce que Mona Lisa montre son visage mystérieux.

Chaque carré a des bords conçus uniquement pour se joindre d’une manière spécifique, de sorte que les mauvaises pièces ne peuvent pas s’attacher les unes aux autres par erreur.

Un bond en avant pour la nanotechnologie

Comme on peut utiliser une combinaison de logiciel et de manipulation automatique de liquide pour réaliser ces mini-peintures, on n’est vraiment limité que par notre créativité. L’équipe de chercheurs a ainsi pu « dessiner » également des portraits de bactéries et un coq pour montrer ce qu’il est possible de faire avec cette technologie. Et cela ouvre le champ à des utilisations plus pratiques.

Des nanostructures à base d’ADN comme celle-ci pourraient en effet aider à construire des circuits extrêmement denses, des matériaux organiques ou simplement réaliser des tests d’interactions chimiques et moléculaires.

Crédits Image : California Institute of Technology

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