La Lune utilisée comme miroir pour étudier la Terre

Dans la nuit du 20 au 21 janvier 2019, une équipe de scientifiques dirigés par Allison Youngblood, de l’Université du Colorado à Boulder (États-Unis), a utilisé le télescope spatial Hubble de la Nasa et de l’Agence spatiale européenne (ESA) pour capturer des images d’une éclipse lunaire totale. Au-delà des clichés fascinants qu’il a pris, le télescope Hubble a également réussi à obtenir des données importantes pour l’étude de l’atmosphère terrestre.

Grâce à la réflexion de la lumière émise par la Lune durant ce phénomène, le télescope Hubble a pu détecter la présence de l’ozone dans l’atmosphère de la Terre. Pour les scientifiques, l’étude de cette « biosignature » terrestre pourra, à terme, être utilisée dans la recherche d’exoplanètes.

Crédits Pixabay

En effet, les chercheurs estiment que la présence d’ozone est un indicateur fiable qui permet de déterminer si une planète est habitable ou non.

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Une découverte qui facilitera la détection de planètes potentiellement habitables

Allison Youngblood a expliqué que « l’un des principaux objectifs de la NASA est d’identifier les planètes qui pourraient accueillir la vie. » Elle pense que l’étude de l’ozone aidera les scientifiques à atteindre cet objectif, car « il s’agit d’un sous-produit photochimique de l’oxygène moléculaire, qui est lui-même un sous-produit de la vie. »

L’ozone est une sorte de bouclier qui protège les formes de vie sur Terre des radiations ultraviolettes émises par le Soleil. Selon les scientifiques, la détection de cette biosignature sur d’autres planètes pourrait signifier qu’elles abritent des formes de vie ou qu’elles sont potentiellement habitables.

Un modèle de détection qui sera utilisé pour chercher des exoplanètes

Il faut savoir que l’ozone est le produit de l’oxygène provenant de la Terre, qui entre en contact avec les rayons ultraviolets du Soleil. D’après les chercheurs, le même phénomène pourrait se produire entre les exoplanètes et leur étoile. Cela veut dire que si une planète émet de l’ozone, un télescope sophistiqué comme Hubble pourra le détecter.

D’après Allison Youngbloof, les chercheurs prévoient d’utiliser ce modèle de détection pour chercher des exoplanètes potentiellement habitables.

« Comment connaîtrions-nous une planète habitable ou inhabitée si nous en voyions une ? À quoi ressembleraient-elles avec les techniques dont disposent les astronomes pour caractériser leur atmosphère ? C’est pourquoi il est important de développer des modèles qui se basent sur le spectre terrestre pour catégoriser les atmosphères des planètes extrasolaires », a-t-elle déclaré.

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue The Astronomical Journal. La NASA a également dévoilé les photos de l’éclipse lunaire capturée par le télescope Hubble sur la toile.

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