
La ménopause n’explique pas forcément la perte de libido chez la femme !
Selon une étude menée en Grande-Bretagne, la ménopause ne serait probablement pas la cause de la perte de libido chez la femme. Les résultats obtenus à la suite de cette investigation ont dévoilé que ce phénomène est plutôt influencé par des facteurs liés au style de vie des femmes qui en souffrent.
Toutefois, il faut reconnaitre que les recherches se sont intégralement déroulées sur le territoire britannique. Une variable qui pourrait énormément peser pour une éventuelle généralisation des données recueillies pour le compte de l’étude. Ainsi, que faut-il donc retenir ?
L’apparition de la ménopause n’affecte pas la libido
Une étude réalisée au Royaume-Uni vient de dévoiler que la ménopause n’est pas forcément responsable de la perte de l’envie sexuelle. Bien que cette phase biologique soit marquée par une baisse assez conséquente des hormones ovariennes (œstrogènes et progestérone), cela n’explique pas formellement la réduction de la fréquence des rapports sexuels.
Pour Kaye Wellings, spécialiste de la santé sexuelle, l’origine de cette perte serait plutôt toute autre. Dans ce sens, elle précise que la fréquence des rapports sexuels observée à cet âge doit être analysée dans un contexte de changements sociaux. Autrement dit, cela résulterait plutôt des divers cas de stress que les femmes accumulent à cette période de leur vie.
Il faut reconnaitre que ces dernières ont plus tendance à enfanter à un âge avancé de nos jours. Ainsi, avec les responsabilités engendrées par l’éducation d’un enfant ainsi que les leurs autres charges supplémentaires, elles ont tout simplement du mal à joindre les deux bouts.
Pour concrétiser cette réflexion, des chercheurs ont réalisé une enquête nationale sur 2 133 femmes. Il a été question d’évaluer leur vie sexuelle suivant trois variables : la satisfaction, la fréquence et la fonction.
À l’issue de cet échantillonnage, il a été remarqué que plus d’un tiers des personnes interrogées n’ont pas eu de rapports sexuels au cours du mois précédent. Il s’agit d’un constat plutôt révélateur si l’on considère le fait que moins de la moitié du groupe s’estimait insatisfaite de sa vie sexuelle au départ.
De ce fait, les femmes d’âge moyen apprécient particulièrement leurs expériences sexuelles malgré le fait qu’elles ne soient pas fréquentes. Aussi, les chercheurs précisent que la mauvaise santé mentale est un facteur lié à une fonction sexuelle plus faible. Le même constat est effectué chez les femmes ayant un niveau d’étude élevé, car cela serait à une grande insatisfaction sexuelle. Ainsi, l’âge et la ménopause ne sont vraisemblablement pas des facteurs à prendre en compte.
Cette supposition a été confirmée par une autre étude faite sur 23 participantes âgées de 45 à 59 ans. Au cours de cet entretien, seulement deux femmes ont avancé la ménopause comme raison. Les autres n’avaient tout simplement pas le temps ni l’occasion de parler de sexualité avec leur conjoint.
Les résultats de cette recherche sont-ils vraiment fiables à tous les niveaux ?
Malgré les avancées considérables réalisées avec cette recherche, il faut remarquer que nous sommes en science et plusieurs variables sont en jeu. Dans cette logique, le fait d’organiser des recherches plus globales dans d’autres espaces géographiques du monde serait indispensable. Cela permettra de confirmer toutes les conclusions tirées jusqu’ici.
Pour l’instant, les études menées sur la question ont toujours abouti à des résultats plutôt mitigés. Il importe donc qu’une théorie scientifique unanime puisse voit le jour afin d’expliquer la perte de libido chez les femmes qui atteignent le stade de la ménopause.
SOURCE : SCIENCEALERT