Faute de temps pour deux tests supplémentaires de parachutage, la mission ExoMars est repoussée pour une deuxième fois. D’après le nouveau calendrier, l’astromobile Rosalind Franklin n’ira sur Mars qu’en 2022 alors qu’elle était censée y être en mai 2018.
Étant une mission spatiale à destination de la planète rouge, ExoMars est le fruit d’une collaboration entre l’ESA (European Space Agency) et l’agence spatiale russe Roscosmos. Le programme vise à trouver des indices sur l’éventuel passage ou bien l’existence d’une vie sur Mars.

Jan Wörner, Directeur général de l’ESA, a expliqué lors d’une conférence de presse que le rover ne sera pas prêt à temps pour le lancement prévu initialement entre le 26 juillet et le 11 août 2020.
Plus de détails sur le problème
L’ajournement de la mission a été décidé en tenant compte de trois types de problèmes techniques constatés sur le véhicule dont le principal concerne les dommages engendrés par des tests de chute à haute altitude, effectués sur Terre en 2019, sur les parachutes. Les deux essais ont provoqué une déchirure de certains parachutes au moment où ces derniers se sont déployés.
Une partie de l’électronique censée transporter l’astromobile à la surface doit être également dépannée par ses fournisseurs. Les ingénieurs de leur côté n’ont pas assez de temps pour tester le logiciel final de la mission vu que celui-ci a été aussi retardé. Pour couronner le tout, le DG de l’ESA n’a pas manqué de mentionner la manière dont la pandémie de coronavirus aggrave la situation vu qu’actuellement, les collaborateurs russes, italiens et français ne peuvent plus se déplacer facilement.
Pourquoi en 2022 ?
Le nouveau lancement est prévu pour 2022, car la Terre et Mars sont très proches tous les 26 mois. Dans cette logique, la fenêtre de lancement ne s’ouvrira qu’entre août et octobre 2022. L’ESA va donc avoir un retard de deux ans vis-à-vis de ses concurrents aux États-Unis, en Chine et aux Émirats arabes unis qui prévoient toujours de lancer leurs vaisseaux spatiaux sur Mars en été prochain.
Dans tous les cas, Wörner ne remet pas en doute la sagesse de la décision prise par l’Europe et la Russie concernant l’ajournement de la mission ExoMars. Le dirigeant a fermement déclaré dans son discours que les risques restent à considérer jusqu’à ce que l’ensemble du matériel soit vraiment au point et que les tests réussissent comme prévu.