La mutation d’un gène neuronal améliorerait le quotient intellectuel

Les cellules nerveuses communiquent entre elles par l’intermédiaire des synapses. Des anomalies au niveau de ces points de contact sont à l’origine des maladies du système nerveux. Il s’agit généralement de protéines synaptiques altérées ou manquantes, ce qui compromet tout le mécanisme de communication. Au niveau de la symptomatologie, ces maladies nerveuses peuvent se manifester par de légers symptômes ou par des handicaps dont les conséquences peuvent être graves et réduire l’espérance de vie.

Transmissions synaptiques au niveau du cerveau humain.

Des neuroscientifiques de l’université de Leipzig en collaboration avec l’université de Würzburg ont mis en évidence un gène neuronal dont la mutation donnerait un être humain au quotient intellectuel élevé. Cette équipe de chercheurs a mené des expériences sur des mouches à fruits afin d’étudier les effets de cette mutation sur les synapses de leurs neurones.

Ils ont ainsi réussi à prouver que la mutation d’un gène neuronal est certes néfaste pour la santé, mais elle rend plus intelligent.

Pour mieux comprendre les fonctions neuronales

Ces deux neurobiologistes se sont intéressés à une mutation en particulier à l’origine de la modification d’une protéine synaptique très importante. Ils ont alors étudié les fonctions synaptiques de ces mouches à fruit pendant plusieurs années afin de mieux comprendre les mécanismes mis en jeux au niveau des connexions neuronales.

Généralement, la mutation d’un gène entraîne des maladies graves, surtout au niveau du système nerveux. En effet, ces médecins ont notamment remarqué que les patients présentant cette anomalie génétique sont tous atteints de cécité. Et pourtant, en dépit de cette infirmité majeure, ces personnes possèdent une intelligence supérieure à la moyenne.

Des mouches à fruits pour étudier les fonctions synaptiques

Ces deux chercheurs allemands, dont le professeur Tobias Langenhan de l’université de Leipzig et le professeur Manfred Heckmann de l’université de Würzburg, sont convaincus que la mutation qui implique la protéine lésée a contribué à améliorer la communication synaptique des neurones des patients. Cette modification synaptique explique pourquoi ces individus sont plus intelligents que la normale.

Mais comme 75 % des gènes responsables de la maladie existent chez les mouches à fruits, il a été plus pratique de les étudier pour comprendre les effets de cette anomalie génétique, car il est difficile d’observer le fonctionnement d’un cerveau humain. Ils ont alors produit des individus portant des gènes mutés afin d’observer leurs activités neuronales grâce à une technique appelée électrophysiologie.

SOURCE : SCITECHDAILY

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