La NASA a publié de nouvelles infos sur l’expérience des jumeaux

Il y a quelques années, la NASA a sélectionné deux frères jumeaux pour la réalisation d’une étude sur les impacts de l’environnement spatial sur le cerveau et le corps humain. Le 25 mars 2015, Scott est remonté dans l’espace pour une mission d’une durée d’un an à bord de la Station Spatiale Internationale. Son frère, Mark, est resté sur Terre durant cette même période. L’évolution des deux hommes génétiquement identiques dans les deux environnements déférents a été suivie de près.

Jeudi dernier, l’agence spatiale américaine a publié les derniers résultats de l’étude baptisée « Twins Study ».

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Crédits Pixabay

Bien que des recherches supplémentaires soient encore nécessaires, le document apporte des conclusions intéressantes. Il s’agit d’un dossier complet regroupant les recherches effectuées sur les jumeaux au cours des trois années écoulées après le retour de Scott sur Terre.

Le rapport, auquel une équipe composée d’une dizaine d’auteurs a participé, a été publié dans la revue Science. La principale auteure est Francine E. Garrett-Bakelman, professeure assistante de médecine, biochimie et génétique moléculaire à l’Université de Virginie.

Les effets d’un séjour prolongé dans l’espace sur l’humain

Après son séjour de 340 jours à bord de la Station Spatiale Internationale, l’astronaute chevronné âgé de 55 ans a eu des problèmes liés à la vue. Les chercheurs ont en déduit que la microgravité de l’ISS a remodelé ses yeux par les changements de fluide. Par ailleurs, son nerf est devenu plus épais.

Les études ont également révélé que l’environnement à faible gravité change l’expression des gènes, notamment ceux qui régulent le système immunitaire. En outre, les télomères de Scott se sont allongés durant son séjour dans l’espace, mais sont revenus à la normale après six mois sur le plancher des vaches. Notons que les télomères sont les extrémités des chromosomes. Ils déterminent le vieillissement cellulaire. Leur longueur est associée à la longévité. Il pourrait ainsi être intéressant d’étudier des technologies antivieillissement sur l’ISS.

Avant le vol, les deux frères ont passé des tests cognitifs. Ils ont obtenu des résultats similaires. Or, au cours de la dernière moitié de l’année passée dans l’espace et des premiers mois sur Terre, les performances de Scott Kelly ont diminué. Les examens incluaient des tâches d’apprentissage d’objets visuels et de reconnaissance émotionnelle.

« Cette durée de mission prolongée pourrait avoir un impact négatif sur les performances cognitives après le vol, ce qui pourrait avoir des conséquences sur la sécurité des opérations de la mission (après un atterrissage sur Mars, par exemple) », a déclaré l’équipe.

Pour la planification de futures missions de vol spatial habité

« Ces résultats représentent un portrait intégré des adaptations moléculaires, physiologiques et comportementales et des défis auxquels le corps humain est confronté lors de vols spatiaux prolongés. Ils sont importants pour les astronautes et pour de nombreux groupes à la NASA », a déclaré l’équipe.

Selon les auteurs de l’article, ces données sont directement opérationnelles et peuvent servir aux enquêteurs et à différents groupes du monde entier. En effet, elles doivent être prises en compte lors de la planification de futures missions de vol spatial habité.

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