La NASA a trouvé un nouveau cratère caché sous la glace du Groenland

Un énorme cratère enfoui à deux kilomètres sous le glacier d’Hiawatha, dans le nord-ouest du Groenland, a été découvert par la NASA. Il s’agit de la deuxième structure que les scientifiques ont réussi à détecter dans cette région. C’est également la vingt-deuxième plus grande cavité jamais connue sur Terre. L’imposant trou mesure trente-six kilomètres et demi de diamètre, soit environ deux fois plus grand que la ville de Washington.

Le premier cratère sous-glaciaire connu a été repéré en novembre denier, à seulement cent quatre-vingt-trois kilomètres de ce récent site, par le glaciologue Joseph MacGregor.

Groenland
Crédits Pixabay

La trouvaille a été réalisée grâce aux images-satellites et aux vues aériennes obtenues grâce à IceBridge, un outil appartenant à l’agence spatiale américaine.

Jusqu’à présent, les scientifiques pensent que l’érosion avait fait disparaître toutes les traces des météorites ayant touché le Groenland. Ces trouvailles pourraient aider à comprendre les origines des plus grandes perturbations climatiques ayant marqué l’histoire de la Terre.

L’impact coïncide avec la fin de l’âge de glace

« Jusqu’ici, il est impossible de donner une date, mais son état le situe entre le moment où la glace a commencé à recouvrir le Groenland, il y a trois millions d’années et la fin de l’ère glaciaire, il y a douze mille ans », a déclaré Kurt Kjaer.

Néanmoins, après avoir analysé les couches de glace se trouvant au-dessus, les chercheurs ont déduit que le cratère est âgé d’approximativement soixante-dix-neuf mille ans. L’impact aurait donc eu lieu durant le pléistocène. Les scientifiques l’ont nommé « Paterson », en hommage au glaciologue Stan Paterson qui a contribué à la réhabilitation des données climatiques des cent mille dernières années. Il aurait été provoqué par un astéroïde ferreux d’un kilomètre et demi ayant percuté la Terre.

L’agence spatiale américaine s’est appuyée sur plusieurs relevés topographiques pour identifier les traces de météorites sur Groenland. Selon les experts, le pléistocène constitue un tournant dans l’histoire de la vie.  C’était l’époque où la glace qui recouvrait la terre fondait. Elle marque la fin à l’« ère de glace », c’est-à-dire le temps des mammouths et d’autres mégafaunes.

« La percussion aurait entraîné la fonte des glaces et le refroidissement des eaux et des terres. L’apport brutal d’eau froide, entre le Canada et le Groenland, aurait affecté les courants marins de toute la région », a expliqué John Paden, professeur à l’Université du Kansas.

Actuellement, les chercheurs planifient une descente sur le terrain afin de prélever des échantillons.

Une roche céleste d’environ vingt tonnes

En 2015, l’équipe de Kurt H. Kjær étudiait une nouvelle carte sous la glace du Groenland. Sur la base des variations de la profondeur de la glace et des modèles d’écoulement en surface, la carte offrait l’image grossière d’un trou sous Hiawatha. Le scientifique s’est alors souvenu d’un fragment de météorite de fer d’environ vingt tonnes, surnommé Agpalilik.

Située dans le nord-ouest du Groenland, la roche céleste avait autrefois été utilisée par les Inuits pour fabriquer des harpons et autres outils.

Kjær et MacGregor ont commencé à travailler ensemble et ont prélevé plusieurs échantillons de roches et de sable autour de Hiawatha. Ils y ont trouvé des grains de verre forgés à des températures supérieures à une éruption volcanique. Ils y ont également découvert des cristaux de quartz contenant un motif en bandes distinctif qui ne peut être formé que sous les pressions intenses d’impacts extraterrestres ou d’armes nucléaires.

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