Dernièrement, le retrait de la Russie de l’ISS était au centre des discussions, notamment après l’annonce faite par Yuri Borisov, le nouveau directeur de l’agence spatiale russe Roscosmos. Borisov avait annoncé que la Russie allait arrêter de participer au projet ISS après l’année 2024. Plus tard, on a su que ce retrait n’allait en fait être effectif que lorsque la nouvelle station spatiale de la Russie serait prête. Quoi qu’il en soit, on sait maintenant que la NASA s’était déjà préparée pour un éventuel retrait de la Russie et ce, l’année dernière, bien avant l’annonce de Borisov.
Selon les informations obtenues par Reuters, la NASA et la Maison Blanche auraient établi un plan d’urgence concernant l’ISS vers la fin de l’année 2021. Ce plan contient entre autres des moyens de ramener les astronautes sur Terre dans le cas où les Russes décideraient de quitter brusquement la station. Il y a aussi des moyens qui permettent de garder la station en service sans le matériel russe.
L’ISS fonctionne grâce à la collaboration des Etats-Unis et de la Russie. Les modules américains permettent à la station d’être en équilibre et produisent l’électricité. Quant aux modules russes, ils sont équipés de propulseurs qui permettent de garder l’ISS en orbite.
Un appel aux compagnies privées
On sait que le plan d’urgence de la NASA prévoit un moyen de désorbiter l’ISS des années avant la date prévue si la Russie se décidait à partir. Ces dernières semaines, il semble que l’agence spatiale américaine ait travaillé sur une demande formelle adressée aux prestataires, leur demandant de trouver des moyens de désorbiter la station.
Toutefois, la NASA a intégré des entreprises privées dans le plan d’urgence en espérant que certaines soient capables de maintenir l’ISS en orbite. Ainsi, on sait que Boeing a déjà formé un groupe d’ingénieurs pour trouver un moyen de contrôler le laboratoire spatial sans les propulseurs de la Russie. Il y a aussi eu Elon Musk, le patron de SpaceX, qui a indiqué qu’il serait ravi d’aider à maintenir la station en orbite après les menaces faites par l’ancien directeur de Roscosmos, Dmitry Rogozin.
Récemment, en juin, l’entreprise Northrop Grumman a réussi à ajuster l’orbite de l’ISS grâce à sa capsule Cygnus qui était amarrée à la station. Il s’agit d’une première étape qui pourrait permettre à la NASA de continuer sans les Russes.
Pas de changement pour le moment
Pour le moment, il n’y a pas de changement en ce qui concerne le fonctionnement de la Station Spatiale Internationale. Borisov a déclaré que la Russie n’avait pas encore décidé d’une date définitive. Les Russes s’engagent également à honorer leurs obligations auprès des partenaires et ont assuré qu’ils allaient prévenir une année à l’avance avant de quitter la station.
Les Etats-Unis et la Russie ont aussi convenu de continuer à collaborer étroitement, notamment en échangeant des places à bord des vaisseaux Crew Dragon et Soyouz.
SOURCE: Engadget