La NASA espère que la sonde Parker pourra assister de près à une éruption solaire

Le tout dernier passage du Parker Solar Probe près du Soleil enthousiasme particulièrement les astronomes. Le mardi 6 septembre à 06 :04 GMT, la sonde est passée à une distance de 8,5 millions de kilomètres de la surface du Soleil au cours de son 13ème passage à son périhélie. Ce passage s’est distingué des précédents par le fait que notre étoile était particulièrement active. Sur sa surface, on pouvait observer une tâche de la taille de la Terre, et les astronomes ont aussi détecté des éruptions solaires et des tempêtes géomagnétiques.

Jusqu’ici, la sonde Parker n’a encore jamais assisté à une telle activité lors de ses passages près du Soleil. C’est pourquoi les scientifiques espèrent que l’engin pourra assister à une éruption.

Parker Solar Probe
Crédits NASA/Johns Hopkins APL/Steve Gribben

D’après Nour Raouafi du Johns Hopkins University Applied Physics Laboratory qui dirige la mission, personne n’a encore volé aussi près du Soleil pendant un événement solaire. Il a ajouté que les données vont être complètement nouvelles et que cela va permettre d’en apprendre plus sur le Soleil.

Le Soleil s’agite

Lors du lancement du Parker Solar Probe en 2018, les activités du Soleil étaient à leur minimum. Cela correspondait à une période calme au cours du cycle solaire qui dure 11 ans. Aujourd’hui, le Soleil commence à s’agiter et se dirige vers le maximum solaire qui est prévu être atteint en 2025.

La sonde Parker va encore passer 11 fois près du Soleil dans le futur après la dernière manœuvre. Les scientifiques espèrent ainsi que certains passages coïncideront avec de futurs événements solaires.

Selon Raouafi, lorsque le Soleil était calme, on a pu faire de la « grande science ». Mais la vue du vent solaire et de la couronne sera maintenant très différente et les scientifiques se disent curieux de voir ce qu’ils vont apprendre.

Une collaboration unique

Pour les scientifiques, ce périhélie est d’autant plus exceptionnel que la sonde Parker n’est pas la seule à observer le Soleil. En effet, le Solar Orbiter, qui est un projet réalisé grâce à une collaboration de la NASA et de l’ESA, va observer le Soleil en même temps que Parker, mais à partir d’une distance de 94,1 millions de kilomètres.

Raouafi explique qu’en combinant les données provenant de multiples missions spatiales et même d’observatoires terrestres, on peut comprendre la situation dans son ensemble. Dans ce cas,  avec Parker et le Solar Orbiter qui se trouvent à des distances différentes du Soleil, il sera possible d’étudier l’évolution du vent solaire. On pourra collecter des données lors du passage de ce dernier au niveau de Parker puis au niveau du Solar Orbiter.

SOURCE: Space.com

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