Le samedi 1er février 2020, TechCrunch nous rapporte que Maxar a remporté un contrat d’une valeur de 142 millions de dollars, soit 128 millions d’euros environ, pour démontrer le ravitaillement en carburant des engins spatiaux en orbite et l’assemblage de nouveaux composants à l’aide d’une plateforme robotique personnalisée dans l’espace.
La NASA souhaite effectivement directement concevoir et assembler certaines pièces de vaisseaux directement dans l’espace, surtout, en vue de ses futures missions comme l’exploration de la Lune ou de Mars.
À cet effet, l’agence spatiale a sélectionné le constructeur de satellites Maxar Technologies, basée à Westminster, dans le Colorado, pour concevoir un robot constructeur, baptisé SPIDER ou Space Infrastructure Dexterous Robot.
Le lancement de ce dernier sera prévu vers le milieu des années 2020.
Le rôle de SPIDER sera essentiel dans les futures missions spatiales
Maxar Technologies aura pour rôle de mettre au point un système d’assemblage robotique en orbite basse.
Le premier essai du robot SPIDER devrait permettre d’assembler une antenne de communication de 3 mètres et de concevoir une structure composite de 10 mètres grâce à son bras robotique de 5 mètres.
SPIDER will be integrated with the spacecraft bus Maxar is building for @NASA Restore-L project, which will refuel a satellite in low Earth orbit. SPIDER will enable spacecraft components to be robotically assembled and reconfigured while on-orbit. Learn more: pic.twitter.com/XfPquzmsKi
— Maxar Technologies (@Maxar) January 31, 2020
SPIDER sera également embarqué à bord du Restore-L, un appareil de la NASA spécialisé dans la réparation de satellites. Cet appareil sera spécialement modifié pour aménager le robot SPIDER. Brent Robertson, chef de projet au Goddard Space Flight Center de la Nasa, à Greenbelt, a déclaré que :
L’assemblage et la fabrication dans l’espace permettront une plus grande flexibilité, adaptabilité et résilience des missions. Des points essentiels pour les futures missions lunaires et martiennes.
Grâce aux partenariats publics-privés, la NASA espère alléger les coûts pour les contribuables tout en obtenant de nouvelles technologies
Jim Reuter de la NASA a également déclaré dans un article que l’agence spatiale poursuit :
« Le leadership mondial de l’Amérique en matière de technologie spatiale en prouvant que nous pouvons assembler des vaisseaux spatiaux avec des composants plus grands et plus puissants, après le lancement. Cette démonstration technologique ouvrira un nouveau monde de capacités robotiques dans l’espace ».
Par ailleurs, la NASA assure que le développement de ce genre de partenariats public-privé permettra de concevoir de nouvelles technologies et applications pour les missions gouvernementales et commerciales, tout en réduisant le coût global pour les contribuables américains.
Mis à part Maxar, l’équipe travaillant sur ce projet inclura aussi la société aérospatiale Tethers Unlimited, West Virginia Robotic Technology Center de Morgantown, en Virginie Occidentale, et le Nasa’s Langley Research Center de Hampton, en Virginie. Ces entreprises sont chapeautées par le Technology Demonstration Missions program, qui est basé dans le Nasa’s Marshall Space Flight Center, à Huntsville, en Alabama.