
La NASA revoit son calendrier d’envoi des échantillons martiens vers la Terre
Le domaine de l’aérospatial constitue un phénomène fondamentalement interactif. D’une part, en raison de la complexité d’un projet s’y référant, une méthodologie minutieuse et adaptée est requise. D’autre part, c’est aussi le fruit d’un travail et de l’expertise d’un réseau à l’international. Dans la plupart des cas, un pays à lui seul ne peut pas mener une mission dans l’espace.
C’est pour cela que le Conseil des études spatiales des académies nationales existe. D’ailleurs, lors d’une réunion de ce conseil, un administrateur associé de la NASA pour la science, Thomas Zurbuchen, s’est prononcé à propos des décisions communes de la NASA et de l’ESA (Agence Spatiale Européenne). Il a déclaré que les dates ainsi que la modélisation des futures missions de rapatriement des échantillons stockés sur le Perseverance rover y ont été discutées.

Les résolutions de la NASA et de l’ESA
Le plan de départ était que la NASA dirigerait le lancement de l’atterrisseur de récupération des échantillons, et l’ESA de l’orbiteur de retour vers la Terre en 2026. Le procédé était simple : l’atterrisseur recueillera les échantillons, qui seront par la suite mis en cache par le rover Perseverance qui les mettrait à bord de la fusée Mars Ascent Vehicle (MAV), et l’orbiteur les transporterait sur Terre en 2031.
Cependant, il semblerait que les plans aient changé. En effet, Zurbuchen a énoncé au Space Studies Board que les deux agences vont diviser l’atterrisseur de récupération d’échantillons en deux, et que la date de lancement de ces deux derniers est prévue pour 2028. De plus, elles ont convenu de lancer l’Earth Return Orbiter en 2027 et le retour des échantillons en 2033. A noter que pour l’instant, la question du financement face à ces changements n’a pas encore été communiquée.
Pourquoi les deux agences ont-elles changé leur plan initial ?
En premier lieu à cause d’un examen indépendant effectué par un groupe d’experts. En 2020, ils ont suggéré le report des prochaines missions de la NASA à 2027 ou 2028. Ils ont aussi dit que c’était plus raisonnable de mettre deux atterrisseurs sur le vaisseau spatial Sample Retrieval Lander, un atterrisseur pour conduire le rover et un autre pour le MAV.
En second lieu, les décisions des deux agences ont aussi été influencées par le retard que la mission ExoMars de l’ESA a connu. Ce retard est dû à la suspension de tout partenariat de l’ESA avec l’agence chargée du programme spatial civil russe du nom de Roscosmos, une conséquence de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.