
La NASA va envoyer un nouveau rover sur la Lune pour rechercher de l’eau
La NASA prépare depuis des mois une mission pour la recherche de l’eau sur la Lune. Il semble que les choses soient maintenant en train de se concrétiser puisque l’administrateur de l’agence spatiale américaine, Jim Bridenstine, vient d’annoncer un calendrier pour cette mission.
Bridenstine a en effet déclaré le 25 octobre dernier que la NASA enverrait un rover robotique sur la Lune en 2022, avec pour mission de rechercher de la glace d’eau.

Une mission pour explorer le pôle sud de la Lune à la recherche d’eau
Bridenstine a prononcé son discours à l’occasion de la 70e édition du congrès international d’astronautique. “Nous avons actuellement une mission que je suis très heureux d’annoncer, elle s’appelle VIPER”, a-t-il déclaré. La mission VIPER (Volatiles Investigating Polar Exploration Rover) sera lancée vers la Lune avec pour objectif de rechercher de la glace, une ressource essentielle pour les futures missions humaines.
VIPER se focalisera sur le pôle sud de la Lune et cherchera aussi bien sur que sous la surface pour déterminer où se trouve la glace d’eau. “Nous allons caractériser la glace d’eau et, au final, forer et découvrir comment elle est intégrée dans le régolithe sur la lune.”, a affirmé Bridenstine. Le rover sera embarqué vers la Lune sur un atterrisseur commercial dans le cadre du programme Commercial Lunar Payload Services (CLPS) de la NASA.
Bridenstine et d’autres scientifiques pensent depuis longtemps que des centaines de millions de tonnes de glace d’eau sont présentes aux pôles de la lune et que cela est un atout majeur pour l’envoi de missions humaines. Toutefois, il existe pour l’heure peu de preuve de la présence de cette glace d’eau. Les scientifiques ignorent encore où elle se trouve exactement, dans quelles concentrations et à quel point il est difficile de l’extraire.
Avec un budget de développement de 250 millions de dollars, la mission VIPER devrait permettre d’apporter des réponses à ces interrogations. Son lancement est prévu pour la fin de 2022 et elle opérera au pôle sud de la lune pendant 100 jours. Le rover utilisera un spectromètre à neutrons pour détecter les éventuels gisements de glace sous la surface, puis utilisera une perceuse pouvant atteindre un mètre de profondeur pour y accéder. Les échantillons prélevés seront ensuite examinés à l’aide d’un spectromètre de masse et d’un spectromètre infrarouge.
Une mission plus longue pour augmenter nos chances de trouver l’eau de la Lune
Avant l’annonce de la mission VIPER par Bridenstine, la NASA étudiait depuis plusieurs années une autre mission de rover, baptisée Resource Prospector. Mais cette mission a été annulée en 2018. Resource Prospector ne devait durer que 14 jours sur la Lune, tandis que la mission de VIPER est actuellement fixée à 100 jours. Pour permettre cette mission prolongée, VIPER profitera notamment de l’ensoleillement des emplacements proches du pôle sud qui sont exposés au soleil pendant la majeure partie de la journée lunaire.
D’après les descriptions fournies, VIPER est de la taille d’une voiturette de golf. Ce qui le rend trop gros pour être transporté vers la lune sur la plupart des atterrisseurs du programme CLPS actuellement disponibles. Pour résoudre ce problème, la NASA a récemment sollicité l’aide d’entreprises privées pour lui faire des propositions d’atterrisseurs capables de transporter plusieurs centaines de kilogrammes de charges utiles jusqu’à la surface de la Lune.
Les propositions devaient être soumises à la NASA en septembre, et l’agence prévoit de sélectionner une ou plusieurs entreprises d’ici la fin de l’année.