La NASA va examiner des échantillons de roche lunaire âgés de 47 ans

La NASA a ouvert un tube contenant des roches recueillies sur la Lune lors de la dernière mission Apollo. C’est l’un des deux échantillons qui seront examinés dans le cadre du programme ANGSA ou Apollo Next-Generation Sample Analysis. Les éléments lunaires, baptisés 73001 et 73002, ont été ramenés par Gene Cernan et Jack Schmitt en 1972 à l’issue d’Apollo 17.

Ils ont été conservés et préservés, mais la NASA a estimé qu’il était temps de les sortir.

JAXA Lune
Crédits Pixabay

Il y a environ un demi-siècle, les 12 astronautes qui ont voyagé dans l’espace et marché sur la lune ont tous rapporté des souvenirs. Ils sont revenus avec 2 196 échantillons de roches. Les fragments qui seront examinés proviennent d’un dépôt de glissement de terrain situé près du cratère Lara. Ils ont été conservés dans un tube de soixante centimètres de long.

« Actuellement, nous sommes en mesure de faire des études qui étaient impossibles pendant les années du programme Apollo », a déclaré Sarah Noble, responsable du programme ANGSA de la NASA.

Pour maximiser le rendement des missions Apollo

La NASA pense que la technologie a suffisamment progressé pour que l’actuelle génération puisse entamer de nouvelles recherches. L’échantillon 73002 a déjà été ouvert, tandis que le 73001 sera descellé en janvier. Charis Krysher qualifie son travail comme à la fois un honneur et une lourde responsabilité.

« L’analyse de ces échantillons maximisera le rendement des missions Apollo. Elle permettra aux scientifiques et aux conservateurs d’affiner leurs techniques. Ainsi, les futurs explorateurs seront mieux préparés aux prochaines missions lunaires », a expliqué Noble.

L’image d’un scan de microtomographie aux rayons X réalisée cette année a été comparée à celle de 1974. La clarté de la nouvelle version montre à quel point les instruments et les techniques d’imagerie utilisées ont progressé. La NASA espère enrichir ses réserves par le programme Artemis qui consiste à envoyer des humains sur la Lune.

« Nos technologies se sont considérablement améliorées au cours des cinquante dernières années et les scientifiques ont eu l’occasion d’analyser ces échantillons de différentes manières », a expliqué Francis McCubbin, conservateur des astromatériaux de la NASA.

Un lien essentiel entre les générations de scientifiques

Cette fois-ci, l’étude sera menée par des scientifiques, des ingénieurs et des conservateurs de générations différentes. Certains d’entre-deux faisaient même partie des équipes d’Apollo, dont le géologue d’Apollo 17, Jack Schmitt.

« Cela constituera un lien essentiel entre les explorateurs de la première génération d’Apollo et les futurs explorateurs », a déclaré Charles Shearer, codirecteur scientifique de l’ANGSA.

« L’étude de ces échantillons pourrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre l’origine des dépôts de glace polaire lunaires, ainsi que d’autres ressources potentielles pour une future exploration », a expliqué la NASA.

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