Le mercredi 24 novembre, la mission DART ou Double Asteroid Redirection Test de la NASA va décoller du Vandenberg Space Force Base en Californie. Un lanceur Falcon 9 de SpaceX va lancer l’engin spatial qui a comme objectif final de s’écraser sur un astéroïde l’automne prochain. L’astéroïde en question s’appelle Dimorphos, et il fait partie d’une paire connue sous le nom de Didymos. Ce que les scientifiques attendent de cette expérience, c’est de voir à quel point cet impact va influencer l’orbite du rocher spatial. Il s’agit d’un moyen d’étudier comment on pourrait dévier un astéroïde qui menace la Terre.
Profitant de cette mission, la NASA va également tester un tout nouveau propulseur qui sera monté sur l’engin spatial. Ce propulseur est dénommé NEXT-C ou NASA’s Evolutionary Xenon Thruster-Commercial et il s’agit d’un propulseur ionique, c’est-à-dire qu’il n’utilise pas de carburant à base d’hydrogène comme les fusées habituelles. Le moteur NEXT-C va utiliser l’électricité générée par les panneaux solaires de l’engin spatial pour créer un champ électrique. Ce dernier va accélérer des ions de xénon chargés à des vitesses très élevées pour propulser l’engin spatial.
Le propulseur NEXT-C a été développé par le Glenn Research Center de la NASA, en partenariat avec l’entreprise Aerojet Rocketdyne.
Juste un test
Selon les informations, ce sera la première fois que le propulseur NEXT-C sera testé dans l’espace. La NASA avait déjà utilisé un propulseur ionique au cours des missions Deep Space 1 en 1998 et Dawn en 2007. Toutefois, l’agence spatiale assure que NEXT-C sera trois fois plus puissant que ces anciennes versions.
NEXT-C ne sera pas le propulseur principal de la mission DART. L’engin spatial va en effet utiliser 12 propulseurs conventionnels pour se déplacer dans l’espace. On sait cependant que NEXT-C sera allumé plusieurs fois au cours du voyage.
Une propulsion fonctionnant à l’électricité
D’après les ingénieurs derrière le développement de NEXT-C, le système sera allumé pour montrer que le propulseur est capable de fonctionner avec uniquement l’énergie fournie par les panneaux solaires. Evidemment, ce sera aussi une occasion de voir si le moteur peut travailler dans les dures conditions de l’espace.
Selon Elena Adams, ingénieur au JHUAPL et chef de projet adjoint de DART, ils vont juste démontrer qu’ils peuvent opérer le propulseur ionique dans l’espace. Adams a ajouté que la partie la plus intéressante concernant une nouvelle technologie est l’étape où on la construit pour aller dans l’espace et que finalement elle va fonctionner en conditions réelles pour la première fois.