Les scientifiques de la NASA ont dévoilé le rover Mars 2020 juste avant le début de 2020, année de lancement du véhicule spatial. Mars 2020 s’envolera en effet au milieu de cette année pour la planète rouge, où il devra rechercher non seulement des traces de vie ancienne, mais il devra aussi ouvrir la voie à de futures missions humaines.
Le rover Mars 2020 de la NASA devrait quitter la Terre en juillet 2020 depuis Cape Canaveral en Floride, pour devenir, sept mois plus tard en février, le cinquième rover américain à atterrir sur Mars.
Mars 2020 quasiment prêt pour son voyage en mi-2020
Il restera actif pendant au moins une année martienne, soit environ deux ans sur Terre. Approximativement de la taille d’une voiture, le rover est équipé de six roues comme son prédécesseur Curiosity, lui permettant de traverser un terrain rocheux. La vitesse n’est pas une priorité pour ce véhicule, qui ne devra couvrir qu’environ 180 mètres par jour martien – à peu près identique à un jour sur Terre.
Mars 2020 est alimenté par un réacteur nucléaire miniature, et il dispose de bras articulés de deux mètres de long et d’un foret pour casser des échantillons de roche dans des endroits identifiés par les scientifiques comme potentiellement adaptés à la vie. Le rover a été construit dans une grande salle stérile du Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, près de Los Angeles, où son équipement de conduite a subi son premier test réussi en fin 2019.
“Il est conçu pour rechercher les signes de la vie, donc nous apportons un certain nombre d’instruments différents qui nous aideront à comprendre le contexte géologique et chimique à la surface de Mars”, a déclaré le chef de mission adjoint Matt Wallace. Parmi les appareils embarqués sur le rover, on compte 23 caméras, des lasers utilisés pour l’analyse chimique et deux “oreilles” qui lui permettront d’écouter les vents martiens.
La recherche de vie ancienne sur Mars
Mars 2020 atterrira dans un long delta asséché appelé Jezero. Le site, sélectionné après des années de débats scientifiques, est un cratère qui était autrefois un lac de 460 mètres de profondeur. Il était auparavant connecté à un réseau de rivières qui coulaient il y a environ 3,5 à 3,9 milliards d’années. Le cratère mesure un peu moins de 48 km de diamètre et les experts espèrent qu’il a peut-être conservé d’anciennes molécules organiques.
“Ce que nous recherchons, c’est une vie microbienne ancienne – nous parlons d’il y a des milliards d’années sur Mars, lorsque la planète ressemblait beaucoup plus à la Terre”, a déclaré Wallace. À l’époque, la planète rouge avait de l’eau chaude à la surface, une atmosphère plus épaisse et une force magnétique autour d’elle, a-t-il expliqué. “Et donc elle était beaucoup plus propice aux types de vie simple à cellule unique qui ont évolué ici sur Terre à cette époque”.
Une fois les échantillons collectés, Mars 2020 les scellera hermétiquement dans des tubes qui seront ensuite conservés à la surface de la planète, où ils resteront jusqu’à ce qu’une future mission puisse les ramener sur Terre. “Nous espérons avancer assez rapidement. Nous aimerions voir la prochaine mission lancée en 2026, elle se rendra sur Mars et ramassera les échantillons, les placera dans une fusée et propulsera les échantillons en orbite autour de Mars”, a déclaré Wallace.
“L’échantillon aurait alors rendez-vous avec un orbiteur et l’orbiteur ramènerait l’échantillon sur Terre.” Les échantillons devraient atteindre la Terre “dans une dizaine d’années environ”, a-t-il ajouté.
Une mission humaine sur Mars
La mission Mars 2020 porte également l’espoir d’un objectif encore plus ambitieux : une mission humaine sur Mars. “Je pense à cela, vraiment, comme la première mission précurseur des humains sur Mars”, a déclaré Wallace. L’équipement à bord “nous permettra de produire de l’oxygène” qui pourrait un jour être utilisé à la fois pour la respiration des humains et pour alimenter le départ de Mars “pour le voyage retour”.
La NASA a décidé de dévoiler son rover alors qu’une nouvelle course à l’espace s’intensifie, Pékin menaçant de plus en plus la domination américaine. La Chine a en effet lancé fin 2019 l’une des fusées les plus puissantes au monde, en prévision de sa propre mission sur Mars prévue également cette année.