Charles Darwin est connu pour sa théorie sur l’évolution, une théorie qui n’expliquait cependant pas tout. Il a donc formulé une deuxième théorie portant sur la sélection sexuelle. Et il semblerait qu’il ait commis une toute petite boulette.
Darwin était persuadé que nous étions le fruit de l’évolution de notre espèce, une évolution contrainte par l’environnement.
Si cette théorie expliquait beaucoup des traits physiques des animaux, elle avait cependant une limite. Elle n’expliquait pas certaines caractéristiques, comme les bois des cerfs ou même les queues des paons mâles.
Retour sur la théorie de la sélection sexuelle de Darwin
Par la suite, il a réalisé que ces différences de caractéristiques étaient souvent une affaire de sexe. Les mâles développaient ainsi des attributs que l’on ne trouvait pas chez les femelles.
A partir de là, Darwin a donc développé la théorie de la sélection sexuelle.
Comme l’explique Wikipédia, pour Darwin, la sélection sexuelle pouvait prendre deux formes : la compétition entre mâles et la compétition pour attirer les femelles. Dans le premier cas, les mâles étaient donc amenés à développer des attributs pour prendre le dessus sur leurs concurrents, ce qui explique les bois des cerfs. Dans le second, le mâle évoluait pour pouvoir attirer plus facilement l’attention des femelles. Ce qui explique cette fois les queues des paons.
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Une histoire de ratio entre le nombre de mâles et de femelles
Et d’après lui, ces traits répondaient également à une histoire de ratio. Concrètement, donc, lorsqu’il y avait plus de femelles que de mâles, ces derniers devaient évoluer pour avoir une chance de pouvoir trouver une partenaire et se reproduire.
Cette théorie a récemment été confirmée par une nouvelle étude menée par Tamas Szekeley et son équipe, des chercheurs travaillant pour l’Université de Bath. Etude rapportée par The Conversation et qui met au jour une erreur commise par Darwin.
Comme nous venons de le voir, Darwin pensait donc que l’évolution sexuelle se manifestait lorsque les partenaires sexuels se faisaient rares. C’était en effet une manière pour eux de se distinguer du lot.
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Une théorie valide, mais mal interprétée
L’étude des chercheurs que nous venons de citer, de son côté, confirme bien un lien entre la sélection sexuelle et les ratios, mais pas comme Darwin le pensait. En réalité, les résultats obtenus par les scientifiques prouvent exactement le contraire de la théorie avancée par ce dernier.
En s’appuyant sur leurs résultats, Tamas Szekeley et son équipe ont en effet découvert que la sélection naturelle était plus prononcée lorsque les partenaires sexuels… sont nombreux.
Ils s’appuient notamment sur l’exemple des papillons. Les mâles arborent souvent des motifs plus voyants sur leurs ailes. Pourtant, le nombre de femelles adultes dépasse considérablement le nombre de mâles adultes.
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Une tendance notée chez 462 espèces différentes
Un constat similaire chez les marsupiaux. Les antechinus australiens mâles meurent en effet après la saison des amours, et les femelles sont donc beaucoup plus nombreuses. Pourtant, ils développent eux aussi des caractéristiques similaires à celles pointées du doigt par la théorie de l’évolution sexuelle. Un constat que l’on peut faire chez la plupart des mammifères vivant sur notre planète.
Fermement décidés à faire toute la lumière sur cette affaire, les chercheurs ont donc analysé 462 espèces différentes de reptiles, de mammifères et d’oiseaux et ils ont pu faire exactement les mêmes observations que précédemment, à savoir que la sélection sexuelle la plus intense s’est produite chez les espèces où… il y avait le plus de femelles.
En d’autres termes, si Darwin avait raison sur le rapport entre l’évolution sexuelle et les ratios de mâles et de femelles, il a interprété les choses dans le mauvais sens. On ne peut d’ailleurs pas lui en vouloir. A l’époque, il n’avait pas accès à autant de données.