La politique de Twitter sur la désinformation choque l’Union Européenne

Faisant partie des très grandes-plateformes en lignes (VLOP), Twitter n’est pas censé ignoré la loi sur les services numériques (DSA). Il était même l’un des signataires de cette loi sous la direction de l’exécutif de l’Union Européenne en septembre 2018. Mais, à ce jour, les mesures prises récemment par Elon Musk, nouveau dirigeant de Twitter, conduisent à un risque de désinformation qui pourraient lui coûter cher.

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Crédit 123RF

Mettre en garde Twitter : pour le respect de la loi des services numériques

Par mesure de sécurité, des étiquettes affiliés à l’Etat ont été apposés à des comptes des gouvernements en Iran, en Chine et en Russie. Mais Musk les a retiré dans Twitter. De plus, il a ôté les restrictions sur l’amplification algorithmique de leur contenu. Vera Jourova, vice-présidente des valeurs et de la transparence de l’UE a dit : “Pour moi, c’est un signal que #Twitter ne respecte pas ses engagements envers le Code anti-désinformation”.

Nombreux sont les répercussions de la décision de Musk. Il était de mise d’imposer une limite sur l’émission de deux chaînes affiliées à l’Etat Russe (RT et Spoutnik) depuis la guerre entre la Russie et l’Ukraine pour éviter la désinformation. Déjà les médias traditionnels ont été contraints de trier les chaînes et il était interdit de distribuer leur contenu en ligne. Pourtant, les utilisateurs de Twitter ont pu capter ces chaînes dans 28 pays. D’un côté, les recherches de Reset ont déduit que la propagande du Kremlin a pu accroître sa visibilité d’un tiers. D’un autre côté, ce changement a fait accroître le nombre d’abonnés pour certains comptes.

La décision de Musk : une affaire qui coûte chère

Twitter figure parmi les 19 principales plateformes technologiques à surveiller par l’exécutif de l’Union Européenne. La DSA interpelle les plateformes de prendre les mesures nécessaires pour minimiser les risques de désinformation. Elle ne cesse de rappeler que la violation de la loi pourrait coûter jusqu’à 6% du chiffre d’affaires annuel mondial. Spécifiquement pour Twitter, en se référant à son chiffre d’affaires de l’année 2022, cela lui coûterait des centaines de millions de dollars.

Au tout début, l’Union Européenne a mis en place un code qui n’arrivait pas totalement à éradiquer les « fake news ». Mais l’été dernier, une version renforcée a vu le jour. Mais, vu que pénaliser Twitter nécessite la mise en place d’un conseil européen des services numériques, Musk a encore jusqu’en février 2024 pour corriger son tir.

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