La RATP veut purifier l’air du métro à Paris (bon courage)

La RATP a équipé la station Alexandre-Dumas sur la ligne 2 de deux purificateurs d’air. Ceux-ci vont absorber, traiter et valoriser les particules fines produites par les rames de métro. L’objectif serait de faire baisser le niveau de pollution sur les quais, qui peut être à l’origine d’allergies ou d’asthme. Ces appareils ont été installés à titre expérimental.

Le programme de test devrait prendre six mois et pourrait être reconduit en cas de succès.

Métro
Crédits Pixabay

Les deux engins, appelés « IP Air », sont installés sur les quais du métro. Ils sont très imposants, car chacun mesure trois mètres de long et deux mètres de haut. Un outil de mesure a été installé pour évaluer l’efficacité du système 24 heures sur 24, en traitant 7.500 m3/h. Ce volume correspond à dix pour cent de l’air de la station.

« Ils fonctionnent de la même façon : l’air passe dans la machine et un aimant à particules capte la pollution. Les particules restent accrochées à une plaque et sont collectées pour être valorisées », a expliqué Jérôme Arnaudis, directeur du pôle Air à Suez.

Une solution économique et écologique

Les dispositifs ont été conçus par la société privée Suez, lauréat d’un appel à projets intitulé « Innovons pour l’air de nos stations », lancé en 2018. Valérie Pécresse, la présidente de la région Île-de-France, a salué l’initiative.

L’IP Air est un filtre électrostatique qui fonctionne grâce à un procédé d’ionisation positive. En plus, sa consommation en électricité équivaut à celle d’un grille-pain.

« Un faible courant électrique est injecté dans les particules fines contenues dans l’air qui traverse 24 heures sur 24 le filtre, lesquelles sont alors attirées, tel un aimant, vers des plaques collectrices », a expliqué Jérôme Arnaudis.

Il s’agit d’une solution à la fois économique et écologique.

Une réponse aux attentes du public ?

D’après une étude, le taux de particules fines dans les stations de métro est largement plus élevé que celui dans les rues parisiennes. La concentration de particules en suspension dans ces endroits est dix fois supérieure au seuil des recommandations de l’OMS. Avec les quatre millions d’usagers par jour, l’enjeu sanitaire est énorme.

Si la phase de test se solde en succès, elle sera poursuivie dans d’autres stations et pourra s’étendre dans des lieux « semi-fermés » comme les cours d’école ou certains endroits publics. À Paris, la pollution est la cause de près de quarante-huit mille décès anticipés par an. Elle peut provoquer, entre autres maladies graves, des cancers et des problèmes cardio-respiratoires ou cardiovasculaires.

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