D’après une déclaration récente de la NASA, la fusée Space Launch System (SLS) destinée à lancer la mission Artemis 1 ne va pas quitter la rampe de lancement pour le moment. La fusée devait décoller le samedi 3 septembre dernier, mais une fuite d’hydrogène a été détectée et n’a pas pu être réparée à temps. Le vol a ainsi été annulé et la fusée attend que les ingénieurs de l’agence spatiale américaine règlent le problème.
Selon les informations, la fuite est apparue au niveau de l’interface de « déconnexion rapide » qui joint la fusée et le système de ravitaillement en carburant de la tour de lancement mobile. Après avoir étudié le problème, l’équipe d’Artemis 1 a décidé de remplacer le joint qui se trouve sur l’interface.
Ce travail de remplacement sera effectué sur la rampe de lancement Pad 39B du Kennedy Space Center. La fusée s’y trouve déjà depuis maintenant 3 semaines.
Réparer la fusée sur la rampe de lancement
Dans une mise à jour sur la situation d’Artemis 1 publiée le 6 septembre dernier, on peut lire qu’effectuer les travaux de réparation directement sur la rampe va nécessiter la mise en place d’un enclos. Ce dernier entourera la zone de travail et permettra de protéger le matériel contre le mauvais temps et d’autres conditions environnementales. Cet enclos permettra aussi aux ingénieurs de tester les réparations sous des conditions cryogéniques, c’est-à-dire à des températures extrêmement basses.
Les responsables de l’agence ont ajouté que la réalisation des travaux de réparation sur la rampe permet de collecter le plus de données possible pour comprendre la cause du problème. Ils n’excluent toutefois pas un retour de la fusée dans le VAB ou Vehicle Assembly Building pour effectuer des travaux additionnels ne nécessitant pas d’installations cryogéniques. Ces dernières ne sont accessibles que sur la rampe de lancement.
Un retour dans le hangar inévitable ?
Même si toutes les réparations peuvent être faites sur la rampe de lancement, la NASA pourrait quand même être obligée de ramener la fusée SLS dans le hangar. En effet, l’U.S. Space Force a certifié le système d’autodestruction (FTS) d’Artemis 1 pour seulement 25 jours. Ce système est utilisé pour détruire le véhicule dans le cas où celui-ci dévie de sa trajectoire lors du lancement, et la date limite d’utilisation du système aura été dépassée lorsque la prochaine fenêtre de lancement s’ouvrira.
Pour obtenir à nouveau une certification, il faudra tester le FTS, et ce processus ne peut se faire que dans le VAB. D’après les responsables de la NASA, ils pourraient songer à demander une autre dérogation afin de prolonger la période de certification. Cela va permettre à la fusée SLS de rester sur la rampe de lancement plus longtemps.
Attendons ainsi de voir le résultat des réparations sur le Space Launch System. La prochaine fenêtre de lancement d’Artemis 1 s’ouvrira le 19 septembre pour se fermer le 4 octobre. Après cela, il faudra attendre la période du 17 octobre au 31 octobre.
SOURCE: Space.com