La Russie aurait la palme en matière de déchets spatiaux

RS Components a établi une liste des pays responsables des quelque 30 000 débris spatiaux qui s’accumulent en orbite autour de la Terre. Ce distributeur de composants électroniques, électriques et industriels a également constaté que ce chiffre a doublé au cours des deux dernières années.

Il a désigné la Russie comme étant le plus grand pollueur, avec ses 14 403 pièces de navettes spatiales et de satellites hors service.

La Terre vu de l'espace.
Crédits Pixabay

La plupart de ces déchets spatiaux perdent de l’altitude et se consument dans l’atmosphère. Par contre, une grande partie reste en orbite sans qu’on puisse les retirer.

Fort heureusement, il existe des systèmes de surveillance qui avertissent sur les collisions imminentes entre les satellites et ces particules errantes.

On entend par « déchets spatiaux » tout élément non opérationnel situé en orbite.

Les déchets vont se multiplier

Les déchets spatiaux sont essentiellement constitués de restes de satellites désintégrés qui pourraient mettre en danger la vie sur Terre. C’est pour cette raison que certains scientifiques ont préconisé la mise en place de lois plus strictes.

Le lancement de nouveaux satellites ne fait bien entendu qu’aggraver la situation. Les déchets spatiaux se multiplient et les risques de collision augmentent. En plus des débris, près de 500 satellites opérationnels sont en orbite terrestre basse, 80 en orbite moyenne et 400 en orbite géosynchrone. Chacun de ces objets est lancé autour du globe à la vitesse de 7 à 12 kilomètres par seconde.

Dans la liste, les États-Unis sont en deuxième position avec 8 734 pièces. Ils sont suivis par la Chine (4 688 pièces), de la France (994) et de l’Inde (517). Le Royaume-Uni, quant à lui, n’a qu’un seul débris laissé dans l’espace. Auparavant, il en avait quatre, mais ils se sont désintégrés.

« Ces nouvelles données montrent qu’il y a eu une augmentation de 448 pièces en deux ans. La contribution de la Russie à la pollution spatiale est extrêmement élevée », a déclaré un porte-parole de RS Components.

Un véritable sujet de préoccupation

Ces débris menacent constamment les êtres vivants et les infrastructures. En 1978, un satellite-espion russe, Cosmos 954, n’a pas pu se séparer de son réacteur nucléaire avant sa rentrée. Il s’est, alors, écrasé sur l’Arctique canadien et l’a pollué avec des débris radioactifs. En 1979, la station américaine Sky-lab est tombée sur des régions situées en Australie-Occidentale.

En 2014, quatre moteurs-fusées à propergol solide se sont tombés en Uruguay, en Arabie Saoudite, en Thaïlande et en Argentine. En outre, certains dommages à l’intérieur de l’ISS mettent souvent en danger la vie des astronautes à bord et en transit. Une navette spatiale en mission présente un risque de collision avec une micrométéorite ou un débris à grande vitesse.

Ainsi, le danger est réel. Les débris spatiaux sont devenus un véritable sujet de préoccupation majeure. Néanmoins, jusqu’ici, tout  le monde s’accorde au fait qu’il faut faire quelque chose, mais personne ne veut procéder au nettoyage, même si plusieurs dispositifs dédiés sont à l’étude.

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