
La Russie envisagerait de construire une fusée à propulsion nucléaire
Vladimir Koshlakov, le directeur d’un centre de recherche russe, envisagerait de construire une fusée à propulsion nucléaire à partir d’un projet éteint il y a quelques décennies. Destiné à des voyages interplanétaires, l’engin pourrait atteindre la Lune en quelques jours, atterrir sur Mars en sept mois et repartir quarante-huit heures plus tard. Le nouveau véhicule spatial s’appellerait « Module de transport et d’énergie » ou TEM.
Le scientifique russe utilise encore une technologie presque aussi ancienne que l’actuelle fusée chimique. Pour s’envoler, la fusée s’appuie sur un « moteur liquide » et devra brûler l’hydrogène et l’oxygène injectés dans une chambre de combustion. L’ensemble est ensuite éjecté par la tuyère, créant ainsi la poussée nécessaire pour contrer la gravité terrestre.
« Elon Musk utilise une technologie qui existe déjà et a été développée il y a longtemps. C’est un homme d’affaires. Il a pris une solution déjà présente et l’a appliquée avec succès », a-t-il déclaré, après avoir entrepris quelques recherches sur SpaceX.
Une longue histoire entre deux grands pays
La course de l’espace ne s’est pas arrêtée avec la fin de la guerre froide et elle se poursuit depuis quelques années, avec Mars en ligne de mire.
Aux États-Unis, le premier programme qui a développé la fusée à propulsion nucléaire est le « Project Rover », initié en 1955, par la NASA.
Les recherches ont duré deux décennies, avec quelques essais non déclarés, mais aucun lancement de fusée nucléaire dans l’espace.
En même temps, les Soviétiques développaient aussi la minuscule « RD-0410 ». Toutefois, l’Union soviétique s’est effondrée alors que les premiers essais dans l’espace approchaient. Le gouvernement n’avait ensuite ni le temps ni l’argent pour financer le projet.
Le moteur nucléaire russe, TEM, est le successeur direct du RD-0410. Il est fait à partir des matériaux et des méthodes de construction beaucoup plus modernes.
L’avenir de l’exploration spatiale
Vladimir Koshlakov semble convaincu de la réussite du projet. D’ailleurs, il estime que la Russie a déjà pris les devants et s’achemine vers la concrétisation du projet. En revanche, il n’a dévoilé aucune date précise sur la mise en service de l’engin.
« La réutilisation est la priorité », a-t-il souligné. « Nous devons développer des moteurs qui n’ont pas besoin d’être ajustés ou réparés plus d’une fois tous les dix vols. En outre, quarante-huit heures après le retour de la fusée, elle doit être prête à partir. »
« C’est ce que demande le marché, explique le chercheur. Une mission vers Mars est possible dans l’avenir très proche, mais ce n’est pas un objectif en soi. Nos moteurs peuvent servir de base à toute une série de missions spatiales qui actuellement n’est que de la science-fiction », a-t-il poursuivi.
“l’engin pourrait atteindre la Lune en quelques jours, atterrir sur Mars en sept mois et repartir quarante-huit heures plus tard.”
Ces délais sont deja ceux évoqués pour aller sur Mars ou la Lune, quel est l’avantage de la propulsion nucléaire du coup ?
la propulsion nucléaire n’existe pas , a proprement parlé , le nucléaire est une chaudière
pour produire , de la vapeur est faire tourner une turbine qui produit de l’électricité.
pour envoyer dans l’espace une fusée même nucléaire devra éjecter vers l’arrière un gaz pour pour se déplacer le nucléaire servira uniquement a chauffer le gaz d’ejection
Cela n’a rien de nouveau : tandis que les US connaissaient la honte de la faillite frauduleuse en 1972 et se retrouvaient contraints ( sans raison ) d’opérer des licenciements massifs à la NASA , le projet NERVA terminait ses essais au Centre de Los Alamos ( Nouveau-Mexique ). En 1970, ce moteur atomique ( nucléaire-thermique) développait 1500 mégawatts pendant plus d’une heure ( et 5000 pendant 10 minutes ) !… En fait, un voyage Terre-Mars et retour réclame 500 mégawatts et ne dure qu’environ 30 jours !… Les conditions seront certainement plus complexes, avec un astronef qui suivra un vol balistique tendu , où les moteurs resteront en action pour éviter l’apesanteur et qui devra freiner son approche de la planète Mars ( comme la fusée lunaire du professeur Tournesol dans l’illustre bd d’Hergé “On a marché sur la Lune ” ). Cependant, un tel engin ralliera la Ceinture de Kuiper ( Pluton et consort…. ) dans des délais quasiment identiques : une fois sorti du “puits” gravifique que constituent les planètes, l’Univers est pratiquement à la même échelle … tout au moins au niveau local !… Ensuite,viendront les étoiles et la Connaissance retrouvera une nouvelle “jeunesse” !…