La Russie travaille sur trois rovers lunaires

La Russie s’intéresse beaucoup à la Lune depuis quelque temps et ce n’est visiblement pas près de changer. Preuve en est, l’Institut pour les Recherches Spatiales de l’Académie des Sciences de Russie et l’Université Technique d’État de Moscou ont annoncé avoir commencé à travailler sur trois nouveaux rovers lunaires pour les futures missions de l’agence spatiale russe. Dont un pourvu d’un générateur nucléaire.

L’intérêt de la Russie pour la Lune ne date pas d’aujourd’hui. Dmitri Rogozine, le vice-premier ministre russe, l’a rappelé lors d’une conférence de presse organisée le mois dernier.

Rovers Lunaires
La Russie travaille sur trois rovers lunaires nucléaires.

Il n’avait d’ailleurs pas mâché ses mots puisqu’il avait déclaré que l’industrie spatiale internationale était sur le point de réaliser une importante percée.

La Russie s’intéresse beaucoup à la Lune

Il n’en était d’ailleurs pas resté là puisqu’il avait aussi présenté le dernier projet de son gouvernement. Particulièrement ambitieux, ce dernier vise à concevoir une fusée lourde capable de transporter toutes les pièces nécessaires à la construction d’une station lunaire habitable, une station capable d’accueillir un équipage complet et de subvenir à tous ses besoins.

Quelques semaines plus tôt, Moscou avait aussi évoqué la possibilité d’envoyer des robots à la surface de notre satellite pour construire ce fameux module lunaire et préparer ainsi l’arrivée des cosmonautes sur place.

Il faut croire que ce n’était pas suffisant, car le gouvernement Poutine a demandé à l’Institut pour les Recherches Spatiales de l’Académie des Sciences de Russie et à l’Université Technique d’État de Moscou de travailler sur trois rovers lunaires.

Trois rovers de différentes tailles.

Trois rovers pour préparer les missions habitées

Le plus lourd des trois pèsera entre 550 et 750 kg et il sera capable de transporter environ 70 kg d’équipements. A titre de comparaison, Curiosity pèse environ 900 kg. Parmi les différents instruments embarqués à son bord, on trouvera une sonde capable de prélever des échantillons à une profondeur maximale de 1,5 mètre. Mieux, l’appareil transportera aussi 16 stations indépendantes qui seront disposées à travers la Lune afin d’étudier son activité sismique.

Pour fonctionner, le rover s’appuiera sur des panneaux solaires, mais également sur un générateur nucléaire. Il prendra le relais dans les régions les moins exposées.

Le second rover sera un peu plus compact puisqu’il pèsera seulement 250 kg. Il sera envoyé vers la Lune en 2021 et il offrira un rayon d’action de 400 kilomètres. Pour l’heure, la Russie n’a pas encore détaillé ses missions. Enfin, le troisième rover fera une vingtaine de kilos et il sera capable de parcourir pas moins de 500 mètres en s’appuyant sur ses batteries. Il sera envoyé sur place en 2019 et il servira essentiellement à cartographier notre satellite tout en prenant des photos et en prélevant des échantillons.

Le projet n’en est qu’à ses premiers balbutiements, mais les premiers essais sont prévus pour l’année prochaine.

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