La Russie veut construire des centrales nucléaires sur Mars

Mars va devenir une plaque tournante de l’exploration spatiale. La Russie veut apporter sa contribution en construisant des centrales nucléaires sur la planète rouge.

L’humanité voue une véritable passion pour la quatrième planète du Système solaire. Les missions spatiales autour de l’exploration du système martien continuent de se multiplier. Depuis les années 60, les programmes scientifiques y ont envoyé plus de 40 engins spatiaux comprenant des sondes, des orbiteurs et des atterrisseurs. Plusieurs facteurs justifient cet engouement. Mars est une destination relativement proche. La planète pourrait avoir présenté des conditions similaires à la Terre pour permettre la vie. Les grandes puissances multiplient ainsi les projets d’exploration de la planète rouge. Preuve en est, un nouveau rover américain parcourt la surface martienne depuis février 2021, tandis que les Chinois y ont posé un autre astromobile en mai dernier.

Mars, dans l'obscurité de l'espace
Crédits Unsplash

Les Russes semblent avoir une vision à plus long terme. Ils pensent à des centrales nucléaires pour faciliter les futures missions martiennes avec équipage.

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Un gigantesque remorqueur interplanétaire en développement

La Russie soutient l’idée de s’appuyer sur l’énergie nucléaire pour renforcer notre présence dans d’autres parties du Système solaire. Selon l’agence de presse Sputnik, une filiale de Roscosmos – entreprise étatique chargée des activités spatiales – travaille sur un projet d’implantation d’une centrale nucléaire sur Mars. Celle-ci alimenterait une future base russe sur la planète rouge.

La filiale en question est le Bureau d’études Arsenal. Elle recommande d’utiliser les mêmes technologies destinées à Zeus pour alimenter un réacteur nucléaire à la surface martienne. À noter que Zeus est un projet d’un gigantesque remorqueur interplanétaire. L’engin est censé utiliser un système de propulsion électrique nucléaire pour transporter des charges utiles dans tout le Système solaire. Les premiers tests de vol sont prévus pour 2030.

La conception de Zeus ne prévoyait pas le transport d’une centrale nucléaire. En revanche, le chef de Roscosmos a évoqué la visite de planètes du système solaire avec la logistique nécessaire pour une présence humaine. Le chef de l’entreprise spatiale étatique a également parlé de visiter Jupiter pour y rechercher la vie. Le Bureau d’études de l’Arsenal a donc d’autres projets pour le remorqueur interplanétaire.

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Les ambitions spatiales russes

Malgré de sérieuses contraintes budgétaires, la Russie a récemment annoncé des programmes spatiaux ambitieux pour les dix prochaines années. Les plans russes incluent le lancement d’une station spatiale nationale, des missions lunaires avec et sans équipage. La construction d’une base sur la Lune en collaboration avec la Chine est également prévue.

La Russie est encore loin de pouvoir envoyer un remorqueur spatial à propulsion électrique nucléaire pour livrer une centrale nucléaire sur Mars – sans parler de la construction d’une base avec équipage. Cependant, les ambitions sont là et avec la bonne volonté politique, la Fédération russe devrait être en mesure de réaliser ces projets.

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