La sextech aiderait à lutter contre les détresses psychologiques 

Des chercheurs du Kinsey Institute de l’université de l’Indiana ont récemment mené une étude sur l’utilisation de la sextech. L’enquête a révélé que les personnes souffrant d’anxiété et de dépression sont celles qui se servent le plus des nouvelles technologies sexuelles. L’étude suggère que ces outils d’érotisme numérique modernes pourraient résoudre temporairement certaines détresses psychologiques.

femme mettant un casque de réalité virtuel avec un amant digital

L’étude a été publiée dans l’International Journal of Environmental Research and Public Health et a impliqué 8000 adultes américains. L’objectif est d’analyser les associations entre les problèmes de santé mentale d’un individu et son comportement sexuel en ligne. Les données ont été, par la suite, recueillies en ligne par Prodege.

La sextech englobe une grande variété de technologies telles que la réalité virtuelle, l’intelligence artificielle et les environnements en ligne partagés. Toutefois, les plus adoptés sont le sexting, les sites de camming et les jeux en ligne sexuellement explicites.

Une nouvelle manière de combattre l’anxiété et la dépression ?

Suite à l’étude, une grande partie des participants en état de grande dépression ou d’anxiété accrue ont déclaré avoir recours au sextech. Cela concerne surtout les hommes de toutes orientations sexuelles et des femmes hétérosexuelles. Cependant, chez les femmes lesbiennes et bisexuelles, l’utilisation des technologies sexuelles numériques serait plus liée à l’anxiété qu’à la dépression.

L’avènement de la sextech a ouvert la porte à une toute nouvelle forme d’interaction sociale et d’épanouissement sexuel. En conséquence, les avancées technologiques pourraient participer à l’élargissement des interventions dans le domaine de la santé mentale.

« Alors que le besoin mondial de ressources et d’interventions innovantes en matière de santé mentale augmente, ces technologies sexuelles émergentes pourraient soulager les personnes souffrant de problèmes de santé mentale. »

Alexandra Marcotte, chercheuse principale de l’étude au Kinsey Institute

Non aux préjugés sur la sextech !

Les chercheurs ont également essayé, par le biais de cette étude, de démystifier des croyances communes. En effet, l’utilisation de la sextech est bien souvent associée à la recherche d’une alternative à l’engagement social. Pourtant, selon les résultats, les personnes ressentant un niveau élevé de solitude sont moins susceptibles d’avoir recours aux expériences sexuelles en ligne.

Contrairement aux aprioris, les résultats ont démontré que l’emploi de la sextech n’est pas lié à des sentiments de solitude psychologique.

« Il est probable que de nombreux utilisateurs de ces espaces sexuels en ligne bénéficient d’un soutien social et de réseaux sociaux adéquats, mais qu’ils se tournent vers les technologies sexuelles en ligne pour obtenir un renforcement unique de leur état d’esprit psychologique. »

Amanda Gesselman, directrice adjointe de la recherche au Kinsey Institute

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