La Sibérie risque de devenir plus habitable et ce n’est pas une bonne nouvelle

Avec des températures pouvant aller jusqu’à -71°C, la Sibérie fait partie des régions les plus froides du monde. Rares sont ceux qui pourraient être tentés d’élire domicile dans cette zone glaciale. En tout cas, ça, c’était avant que le changement climatique ne vienne mettre son grain de sel.

D’après des recherches menées par une équipe du Centre de recherche fédéral de Krasnoyarsk, en Russie et de l’Institut national de l’aérospatiale des États-Unis, la Sibérie risque de devenir habitable vers la fin du 21e siècle, la faute au réchauffement climatique.

Sibérie
Crédits Pixabay

Malheureusement, ce constat ne concerne pas uniquement la Sibérie. La majeure partie de la Russie asiatique risque également de souffrir de ce changement climatique.

77 % de la Russie pourrait être touchée

Le Dr Elena Parfenova, du centre de recherche fédéral de Krasnoyarsk, a indiqué que la réalisation de cette étude était nécessaire au vu des changements climatiques auxquels nous faisons face actuellement. Elle a expliqué qu’auparavant, les migrations humaines étaient toujours « associées au changement climatique ». Toutefois, cela a changé au fil du temps étant donné que « les hommes devenaient moins dépendants de l’environnement, en particulier en ce qui concerne le climat. »

Le Dr Parfenova a déclaré que l’objectif de cette étude est de « savoir si les changements climatiques futurs pourraient rendre les régions moins hospitalières de la Russie plus habitable pour les humains. »

Sur le long terme, ces changements pourraient modifier une grande partie de la Russie asiatique qui représente environ 77 % de la superficie de la Russie.

Des températures plus élevées que la normale en hiver

Pour réaliser l’étude, l’équipe dirigée par le Dr Elena Parfenova s’est notamment basée sur deux modèles de trajectoire de concentration représentative du CO2. Le premier étant le RCP 2.6, qui correspond à un changement climatique modéré, et le second qui est le RCP 8.5 pour des changements climatiques plus prononcés.

En se basant sur ces modèles, ainsi que sur les moyennes collectives des températures enregistrées entre janvier et juillet 2018 de la Russie asiatique, les scientifiques ont constaté que les températures étaient plus élevées que la normale en hiver. « Nous avons constaté des augmentations de température de 3,4 °C à 9,1 °C au milieu de l’hiver […] Nos simulations ont montré que dans le cadre de la RCP 8.5, la Russie asiatique aurait un climat plus clément dans les années 2080, avec une couverture de pergélisol moins importante, passant de 65 % à 40 % de la superficie actuelle d’ici 2080. »

Les résultats de cette étude ont été publiés dans la revue « Lettres de recherche sur l’environnement ».

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