La Terre aurait accueilli la vie bien avant ce que nous pensions

Des frappes d’astéroïdes ont bombardé la Terre à plusieurs reprises au cours de son premier éon. Mais selon une nouvelle étude, la chaleur dégagée par ces bombardements d’astéroïdes n’était pas aussi stérilisante que ce que l’on croyait.

Les simulations faites au cours de cette étude indiquent qu’après les premières centaines de millions d’années de bombardement, la chaleur des impacts s’était suffisamment dissipée pour que 10 à 75% du premier kilomètre du sous-sol soit habitable pour les mésophiles – des microbes vivant à des températures de 20 à 50°C.

Météore

La Terre déjà habitable il y a 4,6 milliards d’années

Si tel est le cas, la planète aurait pu être habitable beaucoup plus tôt qu’on le croit.

L’Hadéen, le premier éon de l’histoire de la Terre, s’étend sur la période d’il y a environ 4,6 milliards d’années, lorsque la planète naissait, jusqu’à il y a 4 milliards d’années. Le nom, tiré de la divinité grecque du monde souterrain, reflète la conception qu’on a de cette époque : sombre, infernale et inhospitalière à la vie. Mais il existe encore peu de preuves directes de l’impact des astéroïdes hadéens, ce qui limite la compréhension des scientifiques sur la manière dont ces collisions ont affecté l’habitabilité de la planète.

Une petite partie de la Terre habitable malgré les bombardements d’astéroïdes

Dans la nouvelle étude dont il est question ici, le géophysicien Robert Grimm et la planétologue Simone Marchi, tous deux du Southwest Research Institute à Boulder, dans l’État du Colorado, ont estimé comment aurait pu être la température à quelques kilomètres sous la surface de la planète pendant l’Hadéen.

Selon les simulations, les impacts d’astéroïdes ont chauffé le sous-sol de la Terre, mais même les scénarios de bombardements les plus extrêmes n’étaient pas assez intenses pour stériliser la planète, rapportent les chercheurs. Et si le taux de bombardement diminuait à mesure que l’éon progressait, la chaleur que les astéroïdes occasionnaient dans le sous-sol de la Terre aurait également eu le temps de se dissiper. En conséquence, cette zone habitable aurait augmenté avec le temps.

Le grand bombardement tardif (GBT), s’il s’est réellement produit, aurait été plus dur pour les microbes, car la chaleur n’aurait pas eu le temps de se dissiper. Mais cela aurait simplement signifié que la zone habitable n’a pas augmenté, rapporte l’équipe; les mésophiles auraient encore pu habiter au moins 20% du premier kilomètre du sous-sol terrestre.

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